L’ÉTUDE Parité a été menée et coordonnée par le Collège National des Cardiologues Français et soutenue par Novartis. Elle avait pour objectif principal d’évaluer si les modalités de prise en charge des patients hypertendus sont identiques entre hommes et femmes et ceci en tenant compte du risque cardiovasculaire.
C’est ainsi que 654 cardiologues libéraux ont inclus 3 440 patients des deux sexes. Deux tiers des patients hypertendus adressés aux cardiologues étaient à haut risque cardiovasculaire. « En ce qui concerne les différences entre les sexes, le risque cardiovasculaire est un peu moins élevé chez les femmes, environ 60 % de patientes à haut risque contre plus de 70 % chez les hommes » a fait remarquer le Pr Claire Mounier Véhier (CHRU de Lille). Chez les femmes, on relève un âge plus élevé, moins d’obésité, moins de diabète, de dyslipidémie, de tabagisme et d’excès d’alcool. En revanche, la sédentarité est plus fréquente.
Seulement 25 % des patients adressés chez le cardiologue sont contrôlés (au sens strict de la HAS) : ce pourcentage est identique entre hommes et femmes. Sur le plan des modifications thérapeutiques chez l’hypertendu non contrôlé, l’étude Parité apporte un élément majeur quant à la prise en charge de ce type de patient par les cardiologues libéraux. Globalement, dès que la PAS atteint ou dépasse 160 et ou la PAD atteint ou dépasse 100, le cardiologue modifie le traitement dans plus de 9 cas sur 10 dès cette consultation. En revanche, lorsque les chiffres sont moins élevés, il ne modifie le traitement que dans environ 60 % des cas.
Épreuves d’effort, écho-doppler.
La principale différence entre les hommes et les femmes concerne les examens réalisés. Moins d’épreuves d’effort, moins d’écho-doppler… chez les femmes, en vue du dépistage de complications athéromateuses et notamment coronariennes.
Dans l’ensemble du recrutement, où les hommes sont considérés comme plus à risque que les femmes des investigations moins poussées chez ces dernières pourraient se comprendre. Un déficit est toutefois également retrouvé dans les sous-groupes à risque élevé. « La recherche d’une ischémie myocardique chez les hypertendus à risque est deux fois plus souvent effectuée chez les hommes que chez les femmes » a souligné le Dr Olivier Hoffman (cardiologue Paris).
En conclusion, l’étude Parité souligne la gravité de cette pathologie vue par le cardiologue, mais aussi une prise en charge insuffisante du risque cardiovasculaire de la femme.
Conférence de presse organisée par le Collège National des Cardiologues Français et Novartis dans le cadre des 30es Journées de l’hypertension artérielle.
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