LA RÉADAPATATION cardiovasculaire permet aux coronariens de vivre plus longtemps. Telle est la conclusion d’observations faite chez un très grand nombre de personnes, en fait, une vaste cohorte de bénéficiaires du système d’assurance Medicare aux États-Unis. Et la réadaptation apporte ce bénéfice sur la durée de vie aussi bien aux patients coronariens les plus âgés qu’à ceux aux âges moyens de la vie.
Dans cette publication du «Journal of the American College of Cardiology», on précise que la réadaptation comporte des exercices aérobiques, ainsi que des recommandations sur le mode de vie, visant à réduire le cholestérol, le poids et le stress.
L’étude montre que « les patients ayant des antécédents cliniques divers - infarctus du myocarde, pontages coronariens et même insuffisance cardiaque congestive - ont tous une mortalité qui se réduit lorsqu’ils suivent un programme de réadaptation cardiaque », soulignent les auteurs, Jose Suaya et coll.
Une réduction de 21 % à 34 %.
L’étude a consisté à étudier la mortalité de la cohorte de 601 999 bénéficiaires qui ont été hospitalisés en 1997 pour un incident cardiaque ou un pontage. Ils ont été suivis jusqu’en 2002. Trois différentes méthodes statistiques ont été appliquées pour comparer la mortalité de ceux qui ont eu une réadaptation aux autres. Ce qui révèle une réduction de 21 % à 34 % de la mortalité pour une période de 5 ans.
Plus précisément, le groupe des patients qui ont suivi 24 sessions de réadaptation ou plus bénéficient d’une réduction de 21 % de la mortalité comparativement aux patients qui ont eu moins de 24 sessions.
Les résultats sont amplifiés chez les patients les plus âgés et chez ceux qui présentent des pathologies additionnelles, tel un diabète ; ces patients obtiennent un effet encore plus notable sur la survie.
« Les preuves sont là, la réadaptation cardiaque sauve des vies, note l’auteur principal, toutefois, elle demeure sous-utilisée. » Les praticiens devraient être plus incitatifs vis-à-vis de leurs patients, étant donné les gains non seulement sur la mortalité, mais aussi sur la morbidité et les dépenses de la santé.
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