DEUX COMMUNICATIONS présentées, hier à Boston, au congrès de rythmologie, Heart Rhythm 2009, portaient sur l’ablation par radiofréquence. L’une avait pour thème la fibrillation auriculaire, l’autre les arythmies d’origine ventriculaire.
David Wilber a fourni les résultats d’une enquête, la plus importante à ce jour, comparant l’intérêt de l’ablation par radiofréquence à celui d’une thérapeutique médicamenteuse dans la fibrillation auriculaire (FA). Les résultats ont été si nettement en faveur du traitement physique que l’essai a été interrompu prématurément.
Pour cette étude, menée dans 19 centres, 167 patients ont été inclus. Les critères de recrutement étaient : au moins trois crises de FA au cours du semestre précédent, échec des médicaments. Ils ont été séparés en deux groupes, l’un de 106 participants a bénéficié d’une ablation par radiofréquence, tandis que les 61 autres, similaires en tous points, recevaient un traitement médical. Les résultats ont été sans appel. L’ablation par radiofréquence a supprimé le trouble du rythme et toute symptomatologie chez 63 % des patients traités. Ils n’étaient que 17 % à parvenir à une telle amélioration sous traitement médical. De plus, le groupe traité physiquement déclarait une meilleure qualité de vie que les autres.
Les suites de ce travail vont porter sur la comparaison d’espérance de vie entre les deux groupes. Cette étude, baptisée CABANA, devrait enrôler 3 000 patients en 3 ans.
Un consensus commun.
Quant aux troubles du rythme ventriculaire ils ont fait l’objet d’un consensus commun entre les sociétés de rythmologie européenne et américaine. La technique est encore jeune dans cette indication et le besoin de nouvelles études se fait ressentir, a expliqué Étienne Aliot (CHU de Nancy). Elles permettront de mieux situer la place de l’ablation entre les défibrillateurs implantables et les traitements médicamenteux. Le consensus porte sur les indications et contre-indications de la radiofréquence, l’évolution des patients. Il s’y ajoute toute une partie technique s’intéressant aux méthodes de cartographie des cibles à détruire ; le rôle des nouvelles technologies ; la place de l’anticoagulation ; quels anesthésies, analgésie et antiarythmiques. Les nouveautés dans ces pathologies ventriculaires étaient également présentées notamment la cartographie 3D qui superpose des images issues de l’identification électrique et des celles de l’échocardiographie pour situer le foyer ; la cartographie épicardique percutanée en cas de foyer de tachycardie situé sur l’épicarde.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?