L’OLMÉSARTAN ASSURE un blocage puissant et prolongé des récepteurs AT1 de l’angiotensine II. Cette propriété pharmacologique explique sans doute que la réponse tensionnelle à une injection d’angiotensine II soit bloquée à 90 % sous olmésartan, contre 60 % pour des molécules de la même classe. Parmi les associations fixes disponibles aujourd’hui, celles comportant l’olmésartan ont fait l’objet de nombreux essais cliniques et ont apporté la preuve de leur efficacité tensionnelle chez les sujets hypertendus, y compris les patients âgés et/ou diabétiques.
Ainsi, l’essai multicentrique de phase III, coordonné par R. Fogari, a évalué l’intérêt d’augmenter les doses chez des patients non répondeurs à une monothérapie par olmésartan 40 mg ou à une bithérapie OLM 40 mg-HCTZ 12,5 mg. Cette étude s’est déroulée en deux phases. Les patients ont reçu dans un premier temps soit l’olmésartan 40 mg, soit l’association OLM 40-HCTZ12,5 pendant 8 semaines. Puis, ceux qui avaient atteint la cible tensionnelle ont poursuivi le même protocole ; le traitement a été renforcé chez ceux qui gardaient une PA trop élevée : plus 12,5 mg d’HCTZ pour ceux sous monothérapie ou passage à HCTZ 25 pour ceux qui étaient sous OLM40 + HCTZ12,5. Lors de la première évaluation, à la huitième semaine, par rapport à la monothérapie, l’association OLM40-HCTZ12,5 assure une baisse plus importante de la pression systolique et diastolique, avec pour corollaire un nombre plus important de patients ayant atteint la cible thérapeutique sous bithérapie : 58,5 % versus 44,3 %. La deuxième phase de l’essai a conforté la plus grande efficacité de la bithérapie sur la monothérapie et des doses les plus fortes : -9,3 mmHg sous OLM-HCTZ12,5 versus -0,5 sous OLM40 pour la pression diastolique, et -12,2 versus -0,5 pour la systolique. Ces chiffres ont été respectivement de -8 versus -0,3 et -12,1 versus -0,4 pour les pressions diastoliques et systoliques dans les groupes OLM-HCTZ 25 et OLM-HCTZ12,5.
L’étude COACH (Combination of Olmesartan medoxomil and Amlodipine besylate in Controlling High blood pressure) a montré que, au terme de 8 semaines, l’association fixe olmésartan-amlodipine a une meilleure efficacité antihypertensive que les deux molécules prises séparément chez des patients ayant une HTA modérée à sévère. Le nombre de patients atteignant l’objectif est également supérieur sous association fixe. La bithérapie est plus efficace quels que soient l’âge des patients et leur indice de masse corporelle, qu’ils soient ou non diabétiques, souligne le Pr Reinhold Kreutz (Berlin).
Un autre essai thérapeutique, randomisé en double aveugle, a confirmé que l’association assure un meilleur contrôle de la pression artérielle sur 24 heures que l’amlodipine en monothérapie.
Dernier en date, l’essai Trinity avait pour objectif d’évaluer une trithérapie associant un ARA II, l’olmesartan, un antagoniste calcique, l’amlodipine (AML) et un diurétique, l’hydrochlorothiazide par rapport aux bithérapies associant chacune de ces molécules deux par deux, chez des patients présentant une HTA modérée à sévère. Il est en effet recommandé chez les sujets dont l’HTA n’est pas correctement contrôlée sous bithérapie de passer à une trithérapie, celle-ci devant inclure un diurétique thiazidique. Entre 15 et 20 % des hypertendus seraient dans ce cas. L’essai Trinity a porté sur 2 492 patients ; 15,5 % d’entre eux étaient diabétiques, 9,1 % présentaient une affection cardio-vasculaire chronique et 4,1 % une insuffisance rénale. À la douzième semaine, la trithérapie avait entraîné une baisse plus importante de la pression artérielle diastolique (critère de jugement principal de Trinity) : -21,8 mmHg versus de 15,1 à 18 (p < 0,0001) sous bithérapie. La baisse de la pression systolique a atteint -37,1 sous OLM/AML/HCTZ contre de 27,6 à 30 sous bithérapie (p < 0,0001). Le pourcentage de patients à la cible, est également plus important sous trithérapie.
D’après les communications des Prs Krysztof Narkiewicz (Pologne), Massimo Volpe (Italie), Suzanne Oparil (États-Unis) et Reinhold Kreutz (Allemagne) dans le cadre d’un symposium organisé par les laboratoires Daichi Sankyo et Menarini International.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?