Au sein du vaste registre international prospectif EURObservational Research Programme Atrial Fibrillation (EORP-AF) auquel participent 250 centres dans 27 pays d'Europe, la cohorte française a été analysée. Elle comprend 750 patients inclus entre mars 2015 et septembre 2016 pour une fibrillation atriale (FA). Il s'agit majoritairement d'hommes (69 %), âgés en moyenne de 68 ans à l'inclusion. Deux-tiers étaient hospitalisés. Une FA paroxystique était retrouvée chez un patient sur cinq (un premier épisode chez 14%). Plus de 30 % avait une FA persistante et une proportion comparable une FA permanente.
Près de moitié des patients hypertendus
Si 46 % des patients étaient hypertendus, 35 % avaient une insuffisance cardiaque, 27 % une maladie coronaire et 12 % seulement une FA isolée. Des antécédents d'événement thrombo-embolique étaient rapportés dans 13 % des cas, un cancer chez un patient sur dix et une insuffisance rénale dans 9 % des cas.
Des anticoagulants dans plus de 90% des cas
L'analyse des données fait état d'une large utilisation des anticoagulants oraux (91,6 % des patients), y compris chez des sujets avec un score de CHA2DS2-VASc de 0 ou 1. «Il faut toutefois noter que de nombreux patients étaient en attente de procédure», a précisé le Dr Olivier Piot. Les anticoagulants oraux directs étaient plus largement utilisés que les antivitamines K (ratio AVK/AOD de 0,7).
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