Une complémentarité additive d’action
LE PR M-D DRICI a montré le rationnel de l’association olmésartan-amlodipine, avec une complémentarité additive d’action antihypertensive à deux niveaux, vasodilatation artérielle directe et une inhibition du SRAA circulant et tissulaire, ce qui induit une diminution des résistances artérielles périphériques ; complémentarité qui s’observe au niveau de la fibre musculaire lisse vasculaire : l’amlodipine s’oppose à la phosphorylation de la myosine alors que l’olmésartan accélère la déphosphorylation, ce qui aboutit à la relaxation des fibres et à la vasodilatation artérielle.
Efficacité démontrée cliniquement.
Le rationnel pharmacologique d’une association doit être validé par des essais cliniques, poursuit le Dr Pascal poncelet, ce qui, pour Sevikar, a été fait à travers trois études cliniques.
La plus importante est l’étude COACH qui a inclu 1 940 patients des deux sexes, présentant une HTA légère à modérée. Étude contrôlée versus placebo, d’une durée de cinquante-deux semaines, avec douze groupes parallèles (afin de comparer l’efficacité et la tolérance de l’association à celles des monothérapies correspondantes, avec plusieurs posologies).
On observe ainsi une réduction ( bien sûr, dose-dépendante) significativement plus importante de la PAD et de la PAS avec l’association olmésartan-amlodipine, qu’avec les monothérapies respectives ( p< 0,0001). Une réduction également plus rapide est observée dans tous les sous- groupes de patients. Enfin, la proportion de patients atteignant les objectifs tensionnels est plus importante avec l’association.
Par ailleurs, pour toutes les posologies étudiées, le profil de tolérance est bon, similaire à celui des monothérapies respectives : on enregistre même une diminution de 50 % de la fréquence des dèmes avec l’association olmésartan 40 mg-amlodipine 10 mg par rapport à l’amlodipine 10 mg ( 11,2 vs 24,5 %).
Deux autres études conduisent à des résultats concordants : une étude contrôlée versus placebo montrant un bénéfice supplémentaire sur les chiffres tensionnels en introduisant l’association olmésartan 20 mg – amlodipine 5 mg dans des HTA modérées à sévères, insuffisamment contrôlées par l’olmésartan 20 mg. Le dernier essai a montré que dans des HTA modérées à sévères, mal contrôlées par l’amlodipine 5 mg, l’ajout d’olmésartan 20 ou 40 mg améliorait significativement la PAD et la PAS, amenant plus de la moitié des patients aux objectifs tensionnels.
En conclusion, le Dr Poncelet a tenu à souligner le sérieux du dossier d’AMM de SEVIKAR, qui repose sur plus de 3 000 patients inclus, « bien qu’il s’agisse de l’association de principes actifs connus et disponibles depuis de nombreuses années ».
Les bithérapies gagnent (heureusement) du terrain.
Sevikar est une nouvelle arme importante pour franchir une nouvelle étape dans une évolution favorable : en une dizaine d’années, le pourcentage de patients à l’objectif tensionnel est passé de 35-40 % à 50 %. Pour Xavier Girerd ( CHU Pitié-Salpêtrière), ce progrès est , en grande partie, lié à la progression des bi- et multithérapies (60 % des patients traités contre 40 %), même s’il est impératif de toujours essayer une monothérapie, dans les HTA légères à modérées. A contrario, il ne faut pas tarder à passer à une bithérapie en cas de contrôle insuffisant.
Aujourd’hui la majorité des associations sont utilisées sous forme de combinaisons fixes qui permettent de limiter les prises médicamenteuses et de favoriser l’observance. De récentes études (ASCOT , ACCOMPLISH) ont montré que les associations d’un IEC ou d’un sartan à un anticalcique étaient une alternative favorable aux associations des mêmes bloqueurs du SRAA aux diurétiques.
Sevikar s’inscrit dans ce mouvement, avec trois dosages répondant aux besoins de la plupart des hypertenseurs : 20 mg d’olmesartan 15 mg d’amlodipine, 40 mg/5 mg, et 40 mg/10 mg. Dans tous les cas, une seule prise par jour
› Dr ALAIN MARIÉ
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