L’OBSERVANCE (respect des modalités de prise des médicaments) et la persistance (respect de la durée du traitement) sont des données essentielles dans le traitement de l’HTA. Or, ces deux paramètres diminuent de façon significative avec le temps. À un an, « environ la moitié des patients hypertendus ne prennent plus leur traitement », souligne le Pr Krzysztof Narkiewic (Pologne). On sait que la complexité du traitement est un facteur contributif majeur à la mauvaise observance. D’où l’intérêt de le simplifier notamment en réduisant le nombre de médicaments. Des études récentes ont ainsi montré que l’observance est meilleure avec une bithérapie fixe qu’avec une bithérapie libre avec, comme corollaire, une diminution significative des risques cardio- et cérébro-vasculaires associés.
Les combinaisons thérapeutiques permettent d’augmenter l’efficacité du traitement, explique le Pr Massimo Volpe (Espagne). Plusieurs études rapportées par le Pr Luis Ruilope (Espagne) ont démontré l’efficacité de l’association de l’olmesartan avec l’hydrochlorothiazide ou avec l’amlodipine y compris chez les patients diabétiques. Quand la bithérapie est insuffisante (15 % à 20 % des cas), une combinaison triple peut être prescrite, l’association d’un inhibiteur du système rénine-angiotensine, d’un inhibiteur calcique et d’un diurétique thiazidique étant alors la plus rationnelle.
Au-delà des médicaments.
Un autre élément important pour le contrôle tensionnel est la représentation de l’HTA chez les médecins. Comme le montre une enquête française évoquée par le Pr Stéphane Laurent (Paris), les médecins les plus « motivés » parviennent à atteindre les objectifs tensionnels chez un plus grand nombre de patients. La qualité de la relation médecins-patients ainsi que la confiance de ces derniers font aussi partie des facteurs de réussite du traitement de l’HTA.
Pour contribuer à l’amélioration de la prise en charge de l’HTA, Daiichi Sankyo offre « une solution holistique » aux médecins via divers services, explique le Pr Roland Schmieder (Allemagne) : un programme de formation continue sur la microalbuminurie et de dépistage de ce marqueur de risque cardio-vasculaire, qui doit être recherché systématiquement chez les patients hypertendus, insiste le Pr Josef Redon (Espagne) ; un programme d’échange d’informations avec des spécialistes de l’HTA (SHARE : Supporting Hypertension Awareness & Research Eurowide) ; un outil d’information sous la forme d’un site web (www.hypertensioncare.eu). La comparaison des résultats de deux enquêtes européennes réalisées auprès de plus de 1 700 médecins en 2009 et en 2011 confirme l’impact des actions d’information et de formation dans le domaine de l’HTA. Elle met en évidence une meilleure connaissance des lésions de certains organes initialement cités par une faible proportion de médecins comme le cœur (de 28,8 % à 51,8 %), les yeux (de 16,1 % à 41,4 %) ou le cerveau (de 10,3 % à 30,4 %).
Milan. 21th ESH (European Meeting on Hypertension and Cardiovascular Prevention). Symposium et conférence de presse organisés par Daiichi Sankyo.
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