ACCOMPLISH : bénazépril plus amlodipine.
L'étude ACCOMPLISH a permis de comparer chez des hypertendus à haut risque l'effet sur la morbimortalité cardio-vasculaire d'un traitement par bénazépril (IEC) plus amlodipine et d'un traitement par bénazépril plus hydrochlorothiazide (diurétique). La PA moyenne à l'inclusion état de 145/80 mmHg dans chaque groupe. Au bout de trois ans de suivi, la systolique était de 129,3 mmHg dans le groupe IEC + antagoniste calcique, contre 130 dans le groupe IEC + diurétique. Une réduction de 20 % de la morbimortalité cardio-vasculaire a été constatée sous bithérapie associant bénazépril et amlodipine par comparaison avec la bithérapie par bénazépril plus hydrochlorothiazide. Cette réduction atteint un seuil hautement significatif (p < 0,0001).
Fibrillation auriculaire : l'intérêt de la dronédarone dans ATHENA.
La dronédarone (Multaq), antiarythmique inhibiteur des canaux calciques, potassiques et sodiques, est structurellement proche de l'amiodarone mais dépourvue de radical iodé. Son efficacité dans la prévention des récidives de fibrillation ou de flutter auriculaire a été montrée dans EURIDIS et ADONIS.
L'étude ATHENA, dont les résultats ont été présentés en 2008, montre que chez des patients atteints de fibrillation auriculaire, elle est associée à une réduction de 24 % du risque d'hospitalisation d'origine cardio-vasculaire ou de décès ; le traitement est également associé à une réduction de 30 % du risque de décès d'origine cardio-vasculaire et de 45 % du risque de décès par arythmie. Une analyse post-hoc des données montre que la dronédarone réduit de 34 % le risque d'AVC?; le bénéfice de Multaq par rapport au placebo est apparu tôt (dès douze mois) et s'est maintenu jusqu'au terme de l'étude (trente mois).
Amlodipine +?périndopril : réduction du risque de diabète chez l'hypertendu.
L'étude ASCOT-BPLA a porté sur 19 257 patients hypertendus de 40 à 79 ans qui ont été randomisés pour recevoir soit aténolol plus thiazidique soit amlodipine plus périndopril Parmi eux, 14 120 étaient à risque de développer un diabète car ils présentaient une altération du métabolisme glucidique. Au cours d'un suivi de cinq ans, sont apparus 1 366 cas de diabète (9,7 %). Résultats?: le traitement combinant amlodipine et périndopril est associé à une réduction de 31 % du risque de développer un diabète de type 2, par rapport à l'association aténolol + thiazidique. Traiter 30 patients par l'association amlodipine et périndopril pendant cinq ans permet d'éviter un cas de diabète non insulinodépendant. Cette étude démontre l'importance du traitement antihypertenseur, après détermination du taux de glucose à jeun et de l'IMC.
Jupiter, vedette de l’AHA.
La rosuvastatine à forte dose (20 mg/j) a été testéee dans l’étude Jupiter chez près de 18 000 patients ayant un LDL cholestérol bas et une CRP ultrasensible (CRPhs) élevée. Prévue pour durer quatre ans, l’étude a été interrompue à 1,9 an. On a observé sous rosuvastatine une réduction de la mortalité globale (-20 %) et de la fréquence d’un événement cardio-vasculaire majeur (mortalité CV, infarctus, AVC, revascularisation), indice composite représentant le critère principal (- 44 %). La rosuvastatine diminue la CRPhs (1,8 vs 3,3 mg/l) mais aussi le LDL cholestérol (0,55 g/l vs 1,03 g/l).
› Dr E. DE V.
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