« DON D’ORGANES. Pour sauver des vies il faut l’avoir dit » : tel est le message que l’Agence de la biomédecine (ABM) souhaite faire passer cette année. Diffusé depuis quelques jours, un spot télé invite les citoyens à faire connaître leur choix. En France, le don d’organes est sous le régime du consentement présumé. Mais la loi permet, si l’on est opposé au don de ses organes, de le préciser à ses proches ou de s’inscrire sur le registre national des refus. Prendre position, cela permet de respecter la volonté de chacun, « d’éviter à ses proches une situation particulièrement pénible » et « d’aider à ce que chaque possibilité de prélèvement aboutisse à greffer un ou plusieurs malades », rappelle l’ABM.
Jusqu’au 29 juin, l’Agence propose une plateforme d’échanges dédiée à la greffe d’organes : vosquestionssurlagreffe.fr. Les internautes peuvent questionner trois personnes greffées, cinq médecins spécialistes de la greffe et le médecin de l’ABM chargé de la coordination nationale de l’activité (les témoins répondent dans les 24 à 48 heures). Toutes les archives des échanges seront ensuite consultables jusqu’en septembre sur dondorganes.fr.
Le don du vivant.
Par ailleurs, les associations de patients concernées par la transplantation rénale annonceront officiellement la formation du « Collectif pour le don du vivant ». À cette occasion, la toute première campagne grand public sur le don de rein de son vivant sera lancée. Auparavant réservé à la famille proche, le don d’un rein à un ami proche est désormais possible. Toute « personne ayant une relation étroite et stable depuis au moins deux ans avec le receveur » a la possibilité de donner.
En outre, une étude menée en France (par l’Agence de la biomédecine et le CHU de Nancy) auprès de toutes les personnes ayant donné leur rein en France entre le 30 juin 2005 et le premier mars 2009 « montre que les donneurs vivants se portent très bien, tant sur le plan médical qu’au niveau de leur qualité de vie », indique le collectif (donduvivant.fr).
En 2010, plus de 15 600 malades ont eu besoin d’une greffe et 4 708 transplantations ont été réalisées (1 538 donneurs ont été prélevés) : 92,5 % des greffes ont été réalisés grâce à des donneurs décédés et 300 greffes ont été réalisées grâce à des donneurs vivants.
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