EN MATIÈRE de prothèses totales de genou un grand débat a toujours existé entre les écoles sacrifiant le ligament croisé postérieur et celles le conservant. Une étude canadienne s’est attachée à comparer la mobilité des prothèses à deux ans suivant que le croisé postérieur avait été ou non conservé. L’étude prospective randomisée a porté sur une centaine de patients opérés, au hasard, d’un des deux types possibles de prothèse, l’une conservant le croisé, l’autre le substituant. La mesure de mobilité fut effectuée, à distance de l’intervention, à deux ans de recul par un rééducateur rendu « aveugle » du type de prothèse utilisé. Des scores fonctionnels de résultats furent établis par la même occasion. Au terme de ce délai de suivi la différence de mobilité moyenne en flexion fut inférieure à un degré et en extension de l’ordre d’un degré. Quant à la qualité de fonction elle était pratiquement strictement superposable dans chacun de ces deux groupes. Les chercheurs concluent que l’attitude dogmatique de supprimer ou de conserver le ligament croisé postérieur lors de l’implantation d’une prothèse totale de genou, n’influence en rien la mobilité finale retrouvée à deux ans de recul et n’influence guère la mobilité, déjà majoritairement satisfaisante observée à trois mois.
D’après R. Chaudhary et coll. The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume. Décembre 2008. Vol 90(12), pp. 2579-2586.
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