Les années 1920, dans la campagne texane. Le fils unique d’un médecin généraliste et d’une institutrice est amoureux de la nature qu’il dévore à pleines dents. Parmi ses passions, la chasse et la pêche. Octobre 1990 : l’enfant devenu homme reçoit le prix Nobel de médecine. Il s’agit d’Edward Donnall Thomas. Entre les deux, une vie consacrée à la greffe de moelle.
En 1956, « Don » Thomas réalise la première transplantation de moelle entre deux humains : un patient atteint d’une leucémie réfractaire et son frère jumeau identique. Treize ans passent. En 1969, l’équipe de Thomas effectue une autre première chez un patient atteint d’une leucémie : la greffe de la moelle d’un donneur apparenté mais non jumeau. Puis, en 1977, la première greffe compatible à partir d’un donneur non apparenté.
En 1990, le prix Nobel de médecine est décerné conjointement à Don Thomas, pour ses travaux concernant la greffe de moelle, et à Joseph Murray, auteur de la première transplantation rénale entre jumeaux identiques. La route qui a mené à la greffe de moelle a été ardue. Thomas a persévéré malgré l’avis des défaitistes. Les nombreux échecs de la greffe de moelle allogénique ont conduit de nombreux chercheurs à abandonner leurs travaux. « Bien que calme et modeste, Thomas était obstiné, souligne son ami Fred Appelbaum. Il est difficile aujourd’hui d’imaginer combien cela a été difficile d’y arriver contre l’avis de la communauté médicale. » Thomas a quitté les siens le 20 octobre.
BMJ du 24 novembre, p. 38.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?