« BOUGER c’est rester libre. » C’est le slogan choisi par la SOFCOT pour développer une série d’actions en 2010, et plus particulièrement ce mercredi 16 juin, déclarée « fête du mouvement », durant laquelle chacun est invité à délaisser sa voiture au profit d’un trajet pedibus. Le grand public se voit convier, ce même jour, à une flash mob à Paris, un spectacle à l’Opéra de Marseille ou encore une manifestation autour de la sculpture à Toulouse. Il pourra aussi visiter un laboratoire de la marche ou bénéficier d’une consultation gratuite réalisée par un chirurgien orthopédiste.
Mais les ambitions de cette opération, précédée le 9 juin d’un forum sur le mouvement à l’Académie nationale de médecine, vont bien au-delà de la sensibilisation du grand public. D’abord la SOFCOT souhaite appuyer la mise en place d’un prochain plan national de Prévention par les activités physiques ou sportives (PNPAPS), comme l’a recommandé le Pr Jean-François Toussaint, en 2008, dans son rapport préparatoire sur ce futur plan.
Gérontotraumatologie.
Ensuite, il s’agit pour les chirurgiens orthopédistes d’obtenir une nouvelle visibilité, pour ne pas dire légitimité, auprès des pouvoirs publics. « Le chirurgien orthopédiste est au cœur des enjeux de santé de demain », plaide le Dr Jacques Caton, président du prochain congrès de la SOFCOT et cheville ouvrière de cette année du mouvement. « Chaque année, argumente-t-il, 6 millions de personnes sont prises en charge par les chirurgiens orthopédistes et traumatologues, c’est dire l’importance de cette discipline, de son impact sur la qualité de vie des patients et de l’économie de la santé. » Une discipline qui, avec le vieillissement de la population, mériterait même de voir naître une nouvelle spécialité, « la gérontotraumatologie », indique ce chirurgien orthopédiste lyonnais qui affirme avoir entamé une discussion sur ce thème avec Nora Berra, secrétaire d’État chargée des Aînés. L’idée serait de créer des services de soins de suite et réadaptation (SSR) dédiés à la gérontotraumatologie « afin d’offrir une prise en charge adaptée et de libérer des lits de court séjour », précise Jacques Caton, qui souhaite par ailleurs « le développement des laboratoires de la marche, encore trop peu nombreux en France ». Depuis bientôt deux ans, la Clinique orthopédique Émilie de Viala, où il opère, à Lyon, a ouvert 20 lits de soins de suite en gérontologie. Or, cette démarche s’est révélée complexe, explique-t-il, car les autorités de tutelles ont exigé qu’une convention soit signée avec un laboratoire de la marche. Reste à voir, désormais, si les pouvoirs publics suivront le mouvement.
* Et non le 9, comme indiqué par erreur dans « le Quotidien » de lundi.
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