Les clés pour publier

En orthopédie comme en traumatologie, publier est devenu une nécessité pour les chirurgiens de tous les secteurs, avec à la clé une reconnaissance et/ou des crédits de recherche et d’investissement. Mais la rédaction médicale ne fait pas partie du cycle de formation en France (hors masters). La Sofcot propose donc dans son programme de conférences de guider les futurs publiants en vue de la rédaction d’un article. Point de recette miracle, mais des réponses en six points :

— Comment sélectionner la revue et rentrer sa norme ?

— Comment rédiger : qui écrit, qui relit, qui soumet, faut-il privilégier l’écriture en anglais ?

— Comment procéder en respectant la loi Jardé tout en évitant de soulever des montagnes ?

— Quelles sont les grandes lignes à respecter : nombre de mots, tableaux, calcul de puissance a priori, niveau de preuve, critères Strobe, Consort (étude randomisée), Prisma (metaanalyse).

— Les statistiques : à quel moment ? Qui fait les analyses ?

— Les pièges à éviter : niveau de preuve, enregistrement d’études (Clin Trials et Eudract, Prospero), liste des références, résumé, autocitation ou pas, citation de la revue choisie ou pas, déclaration des liens d’intérêts.

Cette conférence guide les auteurs au stade où ils ont collecté toutes les données, mais aussi au moment où ils débutent la rédaction du compte rendu de recherche, enfin elle met aussi l’accent sur les points clés que les auteurs doivent respecter lors de l’élaboration d’un protocole.

Les récentes affaires de publications « truquées », comme celles sur l’hydroxychloroquine et le Covid-19, de même que l’émergence des « revues prédatrices » doivent amener à une nouvelle réflexion sur la rédaction médicale et l’intégrité scientifique.

D’après la Conférence d’Enseignement des Pr H. Migaud (Lille) et Ph. Clavert (Strasbourg)