Co-signé par la Fédération française de cardiologie (Pr Jacques Beaune) et par la Société française de cardiologie (Pr Pascal Guéret), le manifeste pour un plan Cur rassemble déjà plusieurs noms de cardiologues et de chercheurs inquiets.
La recherche en cardiologie, qui a permis, en 2007, de faire passer les maladies cardiovasculaires de la première à la deuxième cause de mortalité en France, derrière le cancer, « est aussi victime de ses succès, car ces résultats peuvent s’accompagner de certains effets pervers », préviennent-ils dans le manifeste. « Ainsi, le danger est de laisser s’installer dans l’opinion le sentiment trompeur que le recul continu des maladies cardiovasculaires serait garanti d’avance. Pour faire face au défi de santé publique que représente la perspective d’une recrudescence de ces maladies (de 17,1 millions de décès dans le monde estimés en 2004, le nombre pourrait atteindre 23,4 millions en 2030, selon l’OMS), une mobilisation de tous, au côté des patients, des familles et des chercheurs, est nécessaire ». « Il faut, comme cela a été fait en cancérologie ou dans le domaine des maladies génétiques, mobiliser pendant longtemps de nombreux moyens afin d’ouvrir de nouvelles pistes et d’obtenir de nouvelles avancées », demandent-ils.
Adressé aux ministres de la Santé et de la Recherche, Roselyne Bachelot et Valérie Pécresse, le manifeste est ouvert à la signature du public sur donocur.fr.
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