Les principales complications du transplanté d’organe demeurent les infections, dont le diagnostic et le traitement demeurent difficiles du fait de l’immunité altérée par le traitement immunosuppresseur. Parmi les agents infectieux impliqués, demeurent les virus et plus particulièrement le cytomégalovirus (CMV). La fréquence des infections à CMV et leur gravité nécessitent un traitement prophylactique donné à chaque patient transplanté rénal, avec pour conséquence un risque accru de résistance, une cytotoxicité importante et un coût non négligeable.
Il n’existe à l’heure actuelle aucun outil pour stratifier de façon objective le risque d’infection à CMV dans cette population, en dehors de critères anamnestiques et épidémiologiques. Une équipe a récemment testé la mesure de la concentration de l’ATP intracellulaire (iATP) des lymphocytes T CD4+ du sang circulant (reflet de la fonctionnalité lymphocytaire), pour prédire le risque de survenue d’infection à CMV chez le transplanté.
Dans cette étude prospective présentée à l’occasion de l’ICAAC, 102 patients ont bénéficié du dosage à M0, M1, M3 et M6 de l’iATP et ont été suivis pour une durée médiane de 564 jours.
Sur 177 épisodes infectieux recensés, 22 étaient attribués au CMV. Les auteurs montrent une association directe entre l’absence de fonctionnalité des lymphocytes T CD4 à M1 (et des taux d’iATP faibles) et l’incidence de l’infection à CMV. En effet, plus les taux d’iATP étaient faibles à M1 plus la survenue d’infection à CMV était fréquente lors du suivi (35,3 %/taux faible, 14 %/modéré, 5 %/élevé).
ICAAC 2014. Abs T-467
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