Peu d’études portent sur le traitement médical du RA. La série analysée à l’hôpital Bichat est à cet égard intéressante. Les données colligées concernent tous les patients à haut risque (définis par la heart team) hospitalisés entre octobre 2006 et décembre 2010. Sur les 483 patients inclus, 102 ont été opérés, 258 ont eu une implantation valvulaire percutanée et 123 un traitement médical. Ces derniers étaient âgés en moyenne de 83 ans et avaient plus de comorbidités (insuffisance rénale, score de risque plus élevé…). Ils n’ont pas bénéficié d’un remplacement valvulaire dans 22 % des cas en raison du décès survenu pendant le bilan, dans 19 % des cas du fait d’un mauvais état général et dans 13 % à cause d’une démence.
Leur survie à un mois était de 77 % versus 90 % en cas de remplacement valvulaire, de 30 % à un an et de 5 % à 6 ans (versus 28 % pour le groupe TAVI et 37 % pour le groupe chirurgie, constitué des patients les moins sévères). La réalisation d’une dilatation en pont, en attendant le TAVI, permet d’améliorer la survie.
Pour le Dr Franchineau, les patients traités médicalement sont pris en charge de façon tardive dans l’évolution de leur maladie, qui devrait bénéficier d’un dépistage plus précoce.
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