Deux études multirégionales ont été menées en 2005 et 2007 auprès des patients de plus de 18 ans, dialysés et greffés, afin d’estimer leur niveau de qualité de vie (QV). Au total, 832 patients dialysés et 1 061 patients transplantés rénaux ont été inclus. Les transplantés sont plus jeunes que les dialysés, moins souvent diabétiques et, par ailleurs, plus nombreux à fumer. L’ancienneté du traitement suivi est plus grande chez les transplantés, ce qui traduit « l’avantage majeur en terme de survie conféré par la greffe ».
Les scores bruts de QV sont plus élevés chez les greffés. Les différences entre patients greffés et dialysés varient de 10 points (santé mentale) jusqu’à plus de 30 points (limitations dues à l’état physique). Chez les dialysés, les facteurs le plus souvent associés aux différentes dimensions de QV sont le sexe, l’âge, l’ancienneté de la maladie et le fait d’être en activité professionnelle. La présence d’une comorbidité et leur nombre diminuent le niveau de QV. Chez les transplantés, les effets secondaires des traitements ont un effet « délétère marqué ».
Conformément à la littérature, les différences de niveau de QV entre patients mettent en évidence les apports bénéfiques de la greffe rénale, même chez le sujet âgé. « Toutes les mesures possibles pour améliorer l’accès à la greffe et réduire le temps passé en dialyse devraient être mises en uvre », notent les auteurs de cette enquête.
Ils recommandent toutefois des actions susceptibles de renforcer la QV chez les dialysés : améliorer les possibilités de choix du type de dialyse, favoriser l’autonomie du patient, assurer un contrôle du statut nutritionnel ainsi qu’une prise en charge des comorbidités et de la douleur. Chez les greffés, ils soulignent l’importance d’un meilleur suivi des effets secondaires des traitements (peur de rejet du greffon surtout chez les greffés récents) et suggèrent de porter attention à la reprise d’une activité professionnelle ainsi qu’à la prise en charge du surpoids et des troubles dépressifs.
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