L’HISTOIRE de la première femme ayant mis au monde deux enfants, successivement, après une greffe d’ovaire ressemble à un conte.
En 2004, à l’âge de 27 ans, atteinte d’un sarcome d’Ewing, cette patiente doit subir une chimiothérapie. Devant le risque de stérilité associé, elle subit auparavant un prélèvement partiel de l’ovaire droit avec cryoconservation. De fait, une fois le traitement réalisé, elle est en état de ménopause. En décembre 2005, souhaitant une grossesse, elle demande une réimplantation. Les chirurgiens greffent six bandelettes sur son ovaire droit. La fonction ovarienne repart et après une stimulation peu intense, elle est enceinte. Elle donne naissance à une fille en février 2007.
C’est ici que le cas clinique devient un conte. En janvier 2008, souhaitant un second enfant, elle consulte son obstétricien (Claus Yding Andersen, Amsterdam, Danemark) pour une stimulation ovarienne. À leur grande surprise, le bilan de départ révèle une grossesse déjà en cours… De la façon la plus naturelle qui soit. Une seconde fille naît en septembre 2008. La patiente en est si heureuse qu’elle ne rejette pas l’idée d’un troisième enfant. D’autant qu’elle a un cycle menstruel naturel nécessitant un moyen de contraception.
L’équipe confirme, grâce à cette patiente, tout l’intérêt de la cryopréservation d’ovaire chez les fillettes et femmes jeunes. Ce cas montre aussi que les greffons peuvent fonctionner plus de 4 ans, ce qui suggère l’efficacité de la technique.
L’ultime bonne nouvelle pour la patiente est qu’elle dispose de 7 autres bandelettes ovariennes dans l’azote liquide. Elles lui permettront, de recouvrer une fonction ovarienne, si besoin.
Human Reproduction doi:10/1093/humrep/deq033.
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