Il existe des données qui depuis longtemps nous laissent penser que l’hyperglycémie maternelle puisse être associée à l’adiposité de l’enfant sans que l’on ait pu en déterminer jusqu’à récemment le caractère indépendant. En effet, l’étude Hapo a mis en évidence une association linéaire entre les niveaux glycémiques maternels et les critères d’adiposité des nouveau-nés (1). De façon très récente, la publication de l’étude Hapo Fus (follow up study), qui a étudié l’association entre niveaux glycémiques maternels et l’adiposité des enfants âgés entre 10 et 14 ans montre qu’il existe une corrélation linéaire et continue sans effet seuil, entre le niveau glycémique de la mère pendant la grossesse et l’adiposité de l’enfant, et ce de manière indépendante de l’IMC maternel. Ce lien existe même avec des glycémies maternelles qui sont en dessous du seuil de définition du diabète gestationnel selon les critères de l’IADPSG, que ce soit chez le garçon ou chez la fille (2).
(1) Metzger B. et al. Hyperglycemia and adverse pregnancy outcomes. N Engl J Med 2008 ;358:1991-2002
(2) Lowe WL Jr, Lowe LP, Kuang A et al. HAPO Follow-up Study Cooperative Research Group. Maternal glucose levels during pregnancy and childhood adiposity in the Hyperglycemia and Adverse Pregnancy Outcome Follow-up Study. Diabetologia 2019;62(4):598-610
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