On l’a vu, les hypoglycémies sévères ont, en France, un coût direct minimum annuel de 125 millions d’euros, ce qui ne représentant qu’une faible part du poids économique induit par ces accidents.
B Detournay et al. ont montré, sur les données de la CNAM-ts, que le risque d’hospitalisation pour hypoglycémie était considérablement plus faible sous iDPP4 que sous sulfamides (9).
L’individualisation thérapeutique se discute ici aussi, comme dans les choix d’objectifs et de moyens, ainsi que le recommandaient l’ADA et l’EASD, suivis par la HAS. Mais concernant le choix de médicaments, anciens ou récents, celle-ci avait adopté une démarche dite « d’efficience » – donc surtout basée sur le « prix facial » des médicaments. Cela est-il encore légitime ?
D’un autre côté, on doit aussi constater que le plus gros pourvoyeur d’hypoglycémies (2/3) reste l’insuline, et pas les anciens ADOs. Et, pour beaucoup de DT2 (avec ou sans insuline), les causes sont en souvent des objectifs et des moyens peu adaptés à des patients âgés et fragiles, les plus concernés. En somme, la compétence clinique et l’approche éducative resteraient essentielles. Mais pour les DT2 non insulinotraités, l’avantage des antidiabétiques à faible risque hypoglycémique est de les mettre globalement à l’abri de ce risque, quels que soient le prescripteur et le patient !
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