La méta-analyse australienne (1) a comparé le risque relatif de mortalité toutes causes ou de morbimortalité de causes spécifiques dans la population DT1 par rapport à la population non diabétique et en se focalisant sur le surrisque féminin.
En tout, 26 articles ont été retenus (19 registres, 6 cohortes prospectives, 1 base de données), incluant environ 200 000 individus et 15 000 décès. Les chiffres figurant dans le tableau ci-contre sont inquiétants, mais il faut relativiser en sachant que certaines études inclues dans la méta-analyse avaient démarré dans les années 1960, voire 1940 – années ou l’insulinothérapie n’était absolument pas comparable à l’insulinothérapie actuelle et où l’autosurveillance glycémique n’existait qu’en rêves…
Contrôle glycémique, troubles alimentaires
Une des hypothèses avancée dans l’article est la plus grande exposition à des glycémies élevées chez les femmes. Elles seraient moins bien contrôlées sur le plan glycémique et sujettes à des troubles du comportement alimentaire plus fréquents (injections non faites pour perdre du poids). Cette surmortalité féminine est très nette dans toutes les études, même celles où la mortalité de la population non diabétique était initialement plus élevée chez les femmes ou comparable chez les femmes et les hommes. Mais il reste clairement des études à faire pour éclaircir les raisons de ces différences.
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