LA NON-OBSERVANCE est un phénomène fréquent et dans le diabète. Elle concerne tous les gestes du traitement : les mesures hygiéno-diététiques (seulement 26% des patients font de l’exercice physique régulièrement), la pratique de l’autosurveillance glycémique, la réalisation des examens de surveillance…Dans la pratique quotidienne, plus de 60% des patients diabétiques ne suivent pas les recommandations sur la fréquence de tests.
« Avant de proposer des solutions, il faut tout d’abord comprendre les mécanismes de la non-observance : l’oubli, le déni, le refus, l’absence de motivation… Il peut être naturel de ne pas être observant à long terme dans les maladies chroniques. En effet, lorsque le patient a à choisir entre une récompense immédiate et concrète, la non-observance, et la récompense essentiellement lointaine et abstraite de l’observance, c’est-à-dire éviter les complications, il choisit, dans environ 2/3 des cas, de manière naturelle la première. » souligne le Pr Gérard Reach ( Hôpital Avicenne, Bobigny).
Le soignant doit ainsi prendre conscience du fait que le phénomène existe par conséquent, à un degré bien plus important qu’il ne peut le penser, et essayer de comprendre pourquoi le patient pourrait ne pas être observant. « Il a alors à cœur d’adapter ses prescriptions à la globalité de la personne qu’il soigne dans ses trois dimensions : médicale, psychologique et sociale. » L’observance ou la non-observance est la conséquence directe de la qualité de la relation qu’il a avec son patient dans laquelle le maître-mot est:confiance. « L’observance est la résultante d’un dialogue avec le médecin traitant, ce n’est pas un objectif » a ajouté Gérard Raymond (Président de l’Association Française des Diabétiques).
La campagne « un test, un bisou… » a pour objectif d’interpeller et de sensibiliser aux bonnes pratiques à l’autosurveillance glycémique.
Il est important de rappeler que le principe de l’autosurveillance glycémique ne repose pas seulement sur le test à effectuer, mais sur l’action à mettre en place à l’issue de ce test. Une surveillance glycémique doit entraîner le patient à réagir. Dans la campagne, l’action est imagée par un « bisou » : cela souligne également l’importance de l’entourage. Un site internet www.untestunbisou.fr a été créé à l’occasion de la campagne. Il reprend notamment les recommandations de la HAS par type de patient.
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