DEVANT L’AUGMENTATION inquiétante de la prévalence de l’obésité sévère et de ses complications à travers le monde, l’équipe du Pr H. Buchwald a réalisé une méta-analyse (1) destinée à évaluer l’impact de chirurgie bariatrique sur le diabète de type 2.
Cette méta-analyse a inclus 621 études publiées entre janvier 1990 et le 30 avril 2006, et portait sur 135 246 patients ; 80 % des patients étaient des femmes, âgées en moyenne de 40,2 ans, avec un indice de masse corporelle (IMC) de 47,9 kg/m2.
Après chirurgie bariatrique, la perte de poids moyenne était de 38,5 kg soit 55,9 % de la surcharge pondérale.
Globalement, une résolution complète du diabète a été constatée chez 78,5 % des patients, une résolution ou une amélioration des signes cliniques et biologiques dans 86,6 % des cas.
Après l’intervention chirurgicale, on constate une diminution de l’hémoglobine glyquée et de la glycémie à jeun.Ces améliorations cliniques et biologiques persistent deux ans après la chirurgie.
Quatre types de procédure.
Plusieurs décennies après sa première utilisation, la chirurgie bariatrique est aujourd’hui une méthode reconnue et fait partie intégrante de la prise en charge des patients atteints d’obésité morbide. Les techniques chirurgicales ont évolué rapidement et les chirurgiens spécialistes peuvent réaliser 4 types de procédure : la pose d’un anneau gastrique, le court-circuit gastrique, la gastrectomie longitudinale et les dérivations biliopancréatiques.
L’intervention chirurgicale est indiquée chez les patients souffrant d’obésité morbide (IMC ≥ 40 kg/m2) ou d’obésité sévère (IMC › 35 kg/m2) avec des comorbidités telles que le diabète ou une maladie cardiovasculaire qui seront améliorés par la perte de poids.
Le nombre d’interventions de chirurgie bariatrique réalisées a considérablement augmenté
au cours des dix dernières années et ses avantages à long terme sur la santé sont mis en évidence dans des essais cliniques menés au long cours.
L’étude SOS (Swedish Obesity Subjects) (2) a comparé les effets à long terme de la chirurgie bariatrique à ceux d’un traitement conventionnel chez 4 047 sujets obèses. Deux ans après l’intervention, la perte de poids dans le groupe traitement chirurgical atteignait 23 % alors que dans le groupe conventionnel, le poids avait augmenté de 0,1 %.
Après dix ans les effets de la chirurgie restaient stables (perte de poids de 16,1 %) avec une amélioration des facteurs de risque cardiovasculaires.
Chez les patients traités par chirurgie et suivis quinze ans, l’étude SOS met en évidence une réduction marquée de la mortalité globale.
14e congrès mondial de l’IFSO (International Federation for the Surgery of Obesity and Metabolic disorders)
Conférence de presse présidée par le Pr Jean-Marc Chevallier (Président de l’IFSO et chef de service de chirurgie digestive hôpital européen Georges Pompidou (Paris).
1- Buchwald N et al. Weight and type 2 diabetes after bariatic surgery, symptomatic review ans meta-analysis. Am j med 2009 ; 122 (3) :248-256.
-2- Sjöström L et al Evaluation of médical and health economic effectiveness of bariatric surgery versus conservative strategies in Swedish obese subjects NEJM 2007 ; 357( !) :741-752.
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