Dans la perspective d’une médecine de précision, les études génétiques se multiplient chez des sujets ayant un diabète de type 2 (DT2) à la recherche de groupes de bons ou mauvais répondeurs aux différentes classes d’antidiabétiques selon leur appartenance génétique. Ainsi, pour la metformine, 34 % de la variation de réponse glycémique serait d’origine génétique.
Une forte variation de l’effet glycémique existe en réponse aux sulfonylurées (SU). De 10 à 20 % des personnes atteintes de DT2 ne répondent pas dès le début du traitement par SU et on relève de 30 à 35 % d’échecs de réponse à la monothérapie SU après 5 ans.
Anticiper ces échecs pourrait permettre de lutter contre l’inertie thérapeutique, le retard aux changements de traitement antidiabétique, et éviterait de perdre un temps précieux dans la prévention des complications. Une initiative du consortium « Metformin genetics plus (MetGen Plus) » et du consortium « Diabetes research on patient stratification (Direct) » a permis d’identifier des groupes génétiques cliniquement importants pour la réponse aux SU.
Cette classe reste très prescrite en particulier dans les pays les moins riches.
Ce travail a identifié un gène intervenant dans les interactions médicament-médicament, notamment avec les statines, souvent prescrites chez les DT2.Ces résultats devraient occuper, dans le futur, une importance croissante pour la prescription de médicaments hypoglycémiants.
Professeur Émérite, Université Grenoble-Alpes
Adem Y. Dawed, et al.Genome-Wide Meta-analysis Identifies Genetic Variants Associated With Glycemic Response to Sulfonylureas Diabetes Care 2021;44:2673–2682 | https://doi.org/10.2337/dc21-1152
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