UNE PREMIÈRE en France a été réalisée au CHU de Nîmes. Une équipe de chirurgiens ORL a effectué une ablation totale de la thyroïde avec l’assistance d’un robot chirurgical. Ce qui permet de simplifier les suites opératoires de cette intervention. L’intervention a eu lieu le vendredi 25 septembre 2009, la patiente a quitté l’hôpital dès le lendemain de l’opération « sans pansement ni suture », précise l’équipe.
La technique, qui a été développée par le Dr Benjamin Lallemant, permet de réaliser la thyroïdectomie par une voie d’abord dissimulée, qui comporte deux mini-incisions de 2 cm en région sous-claviculaire.
Lors de l’ablation de la thyroïde par chirurgie traditionnelle, les complications sous la forme de traumatismes des glandes parathyroïdes ou des nerfs des cordes vocales, peuvent toucher 10 à 20 % des cas.
Selon les chirurgiens Nîmois, le robot devrait permettre de limiter la fréquence de ces complications, grâce à la précision de ses mouvements et grâce à la vision en 3D haute définition qu’il permet.
Trois bras articulés.
Le robot comporte trois bras articulés qui portent à leur extrémité des instruments chirurgicaux très fins (de 5 à 8 mm de diamètre), ce qui permet au chirurgien d’effectuer des microgestes très précis. Les bras du robot peuvent exécuter des mouvements à 180 degrés, ce qu’un poignet humain ne peut faire.
Le robot utilisé est nommé Da Vinci. Son utilisation permet de dissimuler la cicatrice et d’en limiter la taille. Il est utilisé pour d’autres types d’interventions. Au CHU de Nîmes, on peut citer : la chirurgie digestive (exérèse de tumeur de l’estomac, du côlon, pose d’anneau gastrique) ; la gynécologie (hystérectomie, déligature des trompes, myomectomie) ; en ORL (laryngectomie partielle, pharyngectomie) ; en urologie (prostatectomie, promontofixation).
Plusieurs protocoles de comparaison cœlioscopie traditionnelle versus robot sont en cours d’élaboration au CHU de Nîmes.
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