En Europe, environ 16 % de la population est d’origine étrangère, provenant principalement d’Algérie, du Portugal, du Maroc, de la Turquie, la Syrie, la Pologne et l’Afghanistan. Dans ces pays, la prévalence du diabète de type 2 est nettement supérieure à celle des pays d’accueil. Comparé à un Européen, le risque de diabète est plus de quatre fois supérieur chez un adulte originaire d’Asie du Sud, 2,7 s’il vient d’Afrique du Nord et 2,6 d’Afrique subsaharienne (Meeks, 2016).
De plus, la migration en soi est un facteur de risque de diabète, avec des explications diverses : traumatismes et violences subies dans le pays d’origine ou lors du parcours migratoire, stress, difficultés socio-économiques dans le pays d’accueil, changements alimentaires néfastes ou sédentarité (Agyemang, 2021).
Le dépistage doit être facilité. Pour l’accueil des migrants, un point majeur est leur orientation pour obtenir couverture sociale et titre de séjours, dont celui pour soins. Depuis février 2022, 3,7 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays ; 30 000 sont arrivés en France avec des conditions d’accueil facilitées (autorisation provisoire de séjour, et « protection temporaire »).
La prise en charge thérapeutique de ces diabètes suit les recommandations internationales. Il existe cependant moins de diabète de type 1 chez les jeunes patients non caucasiens, avec le sevrage possible d’une insulinothérapie initiale, et un niveau élevé d’insulinorésistance pour les patients originaires d’Asie du Sud. Pour l’éducation thérapeutique, outre la barrière linguistique, les équipes doivent appréhender les différences culturelles (Majeed-Ariss, 2013).
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