IL NE S’AGIT pour l’instant que d’un espoir, mais la piste est prometteuse. Au congrès de la société britannique d’endocrinologie, Waljit Dhillo et coll. (Londres) ont montré le potentiel du kisspeptide comme traitement de l’infertilité au cours de l’aménorrhée hypogonadotrope. Le travail confirme, au cours d’un état pathologique, ce que l’équipe avait déjà montré chez des femmes fertiles : l’administration de kisspeptide majore la production d’hormone sexuelles.
L’équipe a donc enrôlé 10 femmes atteintes d’une aménorrhée d’origine hypothalamique. La moitié d’entre elles a reçu une injection sous-cutanée de 6,4 nmol/kg, l’autre moitié, un placebo. Puis, toutes les quatre heures, des dosages plasmatiques des gonadotrophines ont été réalisés.
Par rapport aux femmes sous placebo, celles ayant reçu le peptide ont eu des taux de LH multipliés par 48 et de FSH par 16. Soit, respectivement : 0,5 ± 0,6 contre 24 ± 3,5 UI/l pour la LH et 0,6 ± 0,7 contre 10,2 ± 3,5 pour la FSH. Il apparaît aussi que ces patientes aménorrhéiques ont eu une réponse quatre fois plus élevée que les femmes réglées participant au travail antérieur.
Ce premier essai d’administration de kisspeptide dans cette indication est considéré comme favorable par les auteurs puisqu’ils ont constaté une réponse hormonale. Le travail n’est pas allé au delà.
Le kisspeptide est un régulateur clé de la fonction reproductive normale. Les mutations inactivatrices de son récepteur, chez l’humain, conduisent à un hypogonadisme hypogonadotrope avec absence de puberté. À l’inverse, les mutations activatrices s’accompagnent d’une puberté précoce.
Congrès annuel de la Society for Endocrinology BES 2009.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?