« Les événements qui se sont produits au Japon sont absolument dramatiques » et « d’une ampleur considérable », a affirmé le chef de l’État, Nicolas Sarkozy. « J’aurai l’occasion de parler du nucléaire, de ce qu’il apporte à la France, de la sécurité du processus français du nucléaire mais en même temps de notre obligation de regarder ce qui s’est passé ailleurs pour faire un retour d’expérience, pour garantir aux Français que ça ne peut pas se passer chez nous. » Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a annoncé qu’il allait saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « la sécurité nucléaire, la place de la filière et son avenir ». « Le débat doit être démocratique, il doit être fondé sur des informations et observations aussi solides que possible », a-t-il indiqué.
Le commissaire européen à l’Énergie Günther Oettigner souligne la nécessité pour l’Europe de procéder « à un examen complet de la situation » de son secteur nucléaire civil. Il propose de faire le point sur les plans de sécurité prévus dans les centrales « en cas de graves tremblements de terre ». La Commission veut aussi s’assurer « que l’UE est préparée à répondre à des situations d’urgence survenant de manière concomitante dans plusieurs installations » et que des plans d’évacuation des populations existent partout. L’Union européenne compte au total 153 réacteurs, dont 58 en France. L’Allemagne vient d’annoncer la fermeture immédiate, pour trois mois, des sept réacteurs les plus anciens du pays. La Suisse, suspend ses projets de renouvellement de centrales nucléaires et Moscou ordonne un état du nucléaire en Russie.
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