En France, environ 3,5 millions de diabétiques sous traitement, dont probablement 95 % de diabétiques de type 2 (DT2). Près d’un quart sont traités par insuline. Il s'agit de sujets mal équilibrés dont certains souffrent déjà de complications, pour qui elle représente le recours ultime face aux hyperglycémies. Chez ces patients, le maintien de ce traitement constitue donc un enjeu important. Pourtant nombre d'entre eux interrompent leur insulinothérapie.
Une étude à partir des données du Sniram qui sera présentée au congrès de la Société française de diabétologie (SFD) par le Dr Bruno Detournay (1) met en évidence un taux d'interruption important des insulinothérapies durant la première année suivant l’initiation du traitement par insuline, confirmant ainsi des travaux précédents (2).
Le taux d’arrêt global, défini par une période d’au moins six mois sans achat d’insuline, s’établit à 28 % sur 12 mois (période 2016-2017), 25 % si l’insuline est prescrite en schéma basale seule. Comme dans la précédente étude, ce taux augmente en fonction de la complexité des schémas d'insulinothérapie. Les insulinothérapies transitoires, mises en place dans certaines situations critiques, plutôt rares, ne suffisent pas à expliquer le taux d’arrêt élevé. Les arrêts peuvent toutefois être temporaires, avec une reprise à distance du traitement par insuline. Trop tard ?
(1) Roussel R et al. Étude du maintien des traitements par insuline basale et fréquence des hypoglycémies sous traitement. Poster CA-03. SFD 2020, Bruxelles (2) Roussel R et al. Persistence with insulin therapy in patients with type 2 diabetes in France: an Insurance Claims study. Diab Ther 2016;7:537-49
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?