Il y a eu de nombreuses controverses pour savoir si le diabète de type 2 (DT2) était équivalent à une situation de prévention secondaire en termes de risque de mortalité totale. L’étude initiale de Haffner réalisée en Finlande avait retrouvé un risque équivalent, mais d’autres études dans des pays à plus faible niveau de risque CV avaient montré un risque plus faible pour le patient DT2 par rapport à un patient en postinfarctus. En revanche, très peu d’études ont été réalisées dans le diabète de type 1 (DT1) et son risque cardiovasculaire est souvent sous-estimé.
Les auteurs ont analysé tous les patients DT1 du registre national suédois qui suit tous les patients diabétiques du pays (n = 33 886). Pour chaque patient DT1, cinq patients témoins non diabétiques appariés pour l’âge, le sexe et le lieu de résidence étaient tirés au sort dans la population générale (n = 169 223). Les patients DT1 sans antécédent d’infarctus du myocarde ont été comparés à la population non-diabétique, avec et sans antécédent d’infarctus. Un total de 33 142 DT1 sans infarctus a été étudié, avec un âge moyen de 35 ans. La population non-diabétique avec antécédent d’infarctus était plus âgée (62 ans). Le suivi moyen était de 7,9 ans.
Le risque d’infarctus (HR = 4,6 ; IC
Après ajustement sur l’âge, le risque d’infarctus du myocarde (HR = 1,2 ; IC
Ces données, issues d’un large effectif et fondé sur un registre solide, apportent des informations récentes qui confirment le surrisque CV très important des patients DT1. Cet aspect est souvent négligé par rapport à la problématique du DT2.
Statine
Une autre communication, toujours basée sur le registre suédois, a étudié l’impact d’un traitement par statine sur la mortalité des patients DT1 sans antécédents CV. Après ajustement pour de nombreux facteurs confondants, il est noté une diminution significative de 36 % du risque de mortalité totale pour les patients sous statine. Le risque d’infarctus et d’AVC était également significativement diminué pour les diabétiques recevant une statine.
La durée du diabète ou la présence des complications microvasculaires n’étaient pas collectées dans cette étude, et il n’était donc pas possible de stratifier les patients en fonction de ces critères qui sont souvent retenus en clinique pour décider ou non d’une prescription de statine en prévention primaire.
D’après la communication de S Dahlqvist (1195) et celle de S Gudbjörnsdottir (1200)
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