Gingivites et parodonties touchent de nombreux diabétiques, de type 2 comme de type 1. « La parodontie est retrouvée chez 17 % des diabétiques versus 9 % d’une population comparable non diabétique. Soit un risque multiplié par deux », souligne Philippe Bouchard ( hôpital Rothschild, Paris). Et ça marche dans les deux sens… En effet « la parodontie per se majore les dysglycémies. On n’observe d’ailleurs pas de parodontie dans les diabètes équilibrés, souligne-t-il. Tandis que leur prise en charge –détartrage, surfaçage, voire chirurgie– tend à améliorer le contrôle glycémique. D’ailleurs une méta-analyse du groupe Cochrane menée dans le diabète de type 2 estime que le traitement parodontal réduit d’environ 0,4 % l’HbA1c en moyenne ». Ce qui n’est pas négligeable. Pour mémoire, de nombreux antidiabétiques oraux ont une efficacité de l’ordre de 0,5 % d’HbA1c.
Pourtant la prise en charge de cette complication est très négligée. Manque d’information des médecins, des patients.
Aux États-Unis, la parodontie est considérée comme la 6e complication du diabète. « Cela pose le problème du coût des soins, en particulier des prothèses et implants », souligne Pierre Goudry (Toulouse)
D’après les communication de Philippe Bouchard et Pierre Gourdy. Parodontopathies diabète ; les interactions.
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