Une étude belge parue dans « Nature Genetics » montre qu'une déficience génétique des cellules bêta du pancréas pourrait être à l'origine des deux types de diabète (type 1 et type 2).
Variations génétiques
Une équipe internationale a tenté de comprendre comment des variations génétiques pouvaient contrôler le développement de la maladie. Ils ont découvert que les souris possédant des cellules bêta fragilisées devenaient rapidement diabétiques lorsque leurs cellules étaient soumises à un stress ; elles parvenaient difficilement à réparer les dommages de leur ADN. Les souris avec des cellules bêta robustes – qui n'avaient pas de problème pour réparer leur ADN – restaient saines toute leur vie même si leurs îlots étaient soumis à un stress intense.
Chez l'homme
Les chercheurs ont remarqué que les mêmes mécanismes impliqués dans la réparation de l'ADN étaient altérés chez des échantillons de patients diabétiques. Certaines personnes ont donc des cellules bêta génétiquement plus fragiles. « Ce sont ces personnes qui développent un diabète, qu'il soit de type 1 ou de type 2, alors que d'autres ayant des cellules bêta résistantes vont demeurer en bonne santé même s'ils souffrent de problèmes immunitaires ou des dysfonctionnements métaboliques au niveau du foie », explique le Pr Adrian Liston qui a dirigé l'étude. Mais même si les facteurs génétiques ont un rôle prépondérant dans le développement de la maladie, les habitudes alimentaires gardent leur importance. « Même les souris avec des cellules bêta génétiquement plus robustes finissent diabétiques quand on augmente le taux de matière grasse dans leur régime », affirme le Pr Liston.
Des souris d'un nouveau type
« Ce nouveau modèle murin nous permettra pour la première fois de tester de nouveaux antidiabétiques permettant de préserver les cellules bêta. Il y a beaucoup de médicaments prometteurs en développement », conclut le Pr Liston.
L'intérêt est aussi économique. Les coûts liés au diabète excèdent 600 milliards de dollars, ce qui représente 12 % du budget global attribué à la santé. « La plupart de ces frais de soins sont causés par des diabètes de type 2 très avancés pour lesquels nous n'avons pas de traitement efficace », renseigne le Dr Lydia Makaroff de la Fédération Internationale contre le diabète.
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