UN TEST PRÉDICTIF d’efficacité du traitement chez les patients atteints d’hépatite C devrait voir le jour dans les mois à venir. Développé par une société américaine (Rules-Based Medicine), il a été mis au point grâce à des travaux d’équipes INSERM et CNRS. Il repose sur l’identification dans le sérum des patients, avant l’instauration du traitement, d’une forme de la protéine IP-10.
Les équipes INSERM/Institut Pasteur de Matthew Albert et université Paris Descartes de Stanislas Pol sont parties d’un fait connu : le traitement de l’hépatite C chronique repose sur l’interféron pégylé alpha2 et la ribavirine, il se montre efficace chez moins de 50 % des sujets infectés par les génotypes viraux 1 ou 4. Cherchant à comprendre ces échecs, les chercheurs se sont penchés sur un groupe de 50 patients dont ils ont étudié la réponse immunitaire. Ils ont identifié une relation entre une protéine, la chémokine CXCL10 ou IP-10, et l’efficacité thérapeutique. Un taux élevé était inversement corrélé au succès thérapeutique. Un constat qui a provoqué l’étonnement des chercheurs puisque l’IP-10, chémokine pro-inflammatoire, induit une chemo-attraction des lymphocytes T activés anti-VHC vers le foie.
En fait, et c’est la découverte qui a permis la mise au point du test, les Français ont constaté que l’inhibition du recrutement lymphocytaire est due à une forme courte d’IP-10. La protéine naturelle subit une troncation amino-terminale induisant cette inhibition. L’apparition de ces formes courtes est sous la dépendance d’une enzyme, la dipeptidyl peptidase IV, ainsi que d’autres protéases.
J Clin Invest. 2011;121(1):308-317.
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