Bocetrevir et telaprevir, molécules anti-VHC

Des résultats encourageants pour les personnes co-infectées VIH-VHC

Publié le 02/05/2011
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L’EFFICACITÉ ET LA TOLÉRANCE de deux nouvelles molécules dirigées contre le VHC, le bocetrevir (Schering Plough Merck) et le telaprevir (Janssen-Cilag) ont été évaluées chez les patients coïnfectés par le VIH et le VHC.

Les résultats intermédiaires d’une étude menée avec le télaprévir associé au traitement conventionnel de l’hépatite C - interféron pégylé + ribavirine (PEG-IFN/RBV) - chez des patients coïnfectés par le VIH et le VHC de génotype 1, n’ayant jamais reçu de traitement de l’hépatite C, sont très encourageants en termes d’efficacité et de tolérance. Les patients inclus dans l’étude ont été randomisés pour recevoir :

- soit le telaprevir + la bithérapie PEG-IFN/RBV pendant 12 semaines puis la bithérapie PEG-IFN/RBV pendant 36 semaines ;

- soit un placebo + la bithérapie PEG-IFN/RBV pendant 48 semaines.

Les patients ont été répartis en trois bras supplémentaires selon qu’ils ne recevaient pas d’antirétroviraux, ou qu’ils recevaient l’association Truvada + Sustiva ou l’association Truvada + Reyataz boosté par Norvir.

Une augmentation de 50 % de la dose de télaprévir a été nécessaire (de 750 mg à 1 125 mg à chaque prise) en cas d’association à Sustiva.

L’analyse de ces résultats bien qu’intermédiaire apportent deux bonnes nouvelles : pendant les 12 premières semaines, la tolérance du traitement telaprevir + PEG-IFN/RBV est comparable à celle précédemment observée chez les patients mono-infectés par le VHC, aucun nouvel effet indésirable n’a été détecté et, surtout, à la 12e semaine, 60 % des patients du groupe telaprevir avaient une charge virale indétectable contre 15 à 20 % dans le groupe traitement conventionnel de l’hépatite C.

« Ces résultats sont encourageants pour les patients coïnfectés par le VIH et le VHC, l’étude continue pour évaluer la réponse virologique à six mois », précise le Pr Jean-Michel Molina, en soulignant que l’ANRS va mettre en place deux études pour évaluer, en France, la tolérance et l’efficacité du telaprevir et du bocetrévir chez les patients coïnfectés VIH-VHC en échec de traitement antérieur.

Conférence de presse organisée par l’ANRS à la suite de la 18e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI).

 Dr MICHELINE FOURCADE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8953