- La transplantation
Environ un quart des transplantations hépatiques faites en France le sont pour des tumeurs primitives du foie (carcinomes hépatocellulaires). Les métastases des cancers colorectaux - la plus fréquente des tumeurs malignes secondaires - ne sont pas transplantables. On peut citer le cas de Steve Jobs qui avait une métastase d’une tumeur neuroendocrine du pancréas et qui a été opéré d’abord du pancréas, ensuite du foie, avant d’être transplanté du foie. Les transplantations hépatiques doivent répondre à des critères très stricts. Ne peuvent être transplantés que ceux qui ont de bonne chance de guérison après l’intervention ce qui élimine beaucoup de malades. Dans certains pays le fait d’être atteint d’un cancer du foie donne une priorité pour la transplantation. Dans ce cas, le délai d’attente est d’environ 1 mois.
- Le pronostic.
Le pronostic va dépendre de certains caractères : volume de la tumeur, nombre de tumeurs, existence ou non d’une invasion vasculaire. Tout dépend du potentiel évolutif de la tumeur analysée au moment de l’ablation du foie. Le risque de la transplantation elle-même est faible, de l’ordre de 2 à 3 %.
- Le temps de récupération
La transplantation est une intervention simple. J’ai eu des malades qui ont fait du ski dans le mois qui a suivi la transplantation. Si le patient est en très bon état général, les suites sont simples, il peut récupérer en un mois même s’il ne sera pas dans une forme olympique. Pour la pratique du sport de haut niveau, il faut attendre un peu, entre 3 et 6 mois, si tout se passe bien. Des marathoniens ou des cyclistes ont été transplantés du cœur, du foie ou du rein et sont aujourd’hui des athlètes.
Membre de l’Académie nationale de chirurgie, il a réalisé la première transplantation hépatique en France, en 1974 à l’hôpital Paul Brousse de Villejuif.
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