L’étrasimod (Velsipity, laboratoire Pfizer) est un modulateur des récepteurs de la sphingosine-1-phosphate (S1P). En bloquant le récepteur S1P, l'étrasimod empêche les lymphocytes de passer des ganglions lymphatiques vers les intestins, ce qui permet de réduire l’inflammation de l’intestin et d’autres symptômes de la maladie.
Il est à ce jour le seul traitement avancé par voie orale indiqué pour la prise en charge des patients de 16 ans et plus atteints de RCH modérée à sévère. Le schéma d’administration est simple, de 2 mg une fois par jour, sans titration.
« Velsipity offrira une nouvelle option thérapeutique pour les patients en échec de traitement et qui pouvaient se retrouver en impasse thérapeutique », a déclaré le Pr Laurent Peyrin-Biroulet, service d’hépato-gastroentérologie au CHRU Nancy-Brabois et directeur de l’IHU Infiny.
Efficace en cas de rectite isolée
Deux études principales, Elevate UC 12 et Elevate UC 52, ont montré que Velsipity est plus efficace que le placebo pour réduire l'inflammation et améliorer les symptômes de la RCH modérée à sévère. Les études ont porté sur un total de 743 patients âgés de 16 ans et plus pour lesquels un traitement standard ou d'autres traitements biologiques n'étaient pas assez efficaces.
Le principal critère d'évaluation de l'efficacité était la rémission clinique. Au total, les résultats des deux études ont montré qu'après 12 semaines de traitement, 26 % des patients ayant reçu Velsipity ont présenté une rémission clinique, contre 11 % dans le groupe placebo. Dans Elevate UC 52, 32 % des patients prenant Velsipity ont obtenu une rémission clinique après 52 semaines, contre 7 % pour le groupe placebo.
À 12 semaines, 19 % des patients traités par Velsipity présentaient une cicatrisation de la muqueuse par rapport à 7 % des patients recevant un placebo ; à 52 semaines, les chiffres étaient respectivement de 27 % et 8 %.
« Il faut remarquer qu’Elevate UC 52 et Elevate UC 12 sont les premières études sur les thérapies avancées pour la RCH à inclure des patients atteints de rectite isolée, qui touchent environ 30 % des personnes diagnostiquées avec une RCH », a souligné le Pr Laurent Peyrin-Biroulet.
Les effets indésirables à surveiller sont les troubles du rythme, l’hypertension et le risque d’œdème maculaire. Avant la mise sous traitement, il convient de pratiquer un ECG et un fond d’œil. Velsipity est en cours d’évaluation par la Haute Autorité de santé pour le remboursement.
Conférence de presse Pfizer
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?