Selon une étude coordonnée par le Pr Cyrille Feray (hôpital Paul-Brousse, Paris), un biomarqueur dépendant du donneur et indépendant du receveur permettrait de prédire un rejet de greffe, facilitant ainsi la sélection des donneurs et orientant le traitement immunosuppresseur (1).
L’étude a évalué la prédiction du rejet d’une greffe, non en se fondant sur la compatibilité des complexes majeurs d’histocompatibilité (CMH) du donneur et du receveur, mais en déterminant seulement la complexité de celui du donneur. Celle-ci a été mesurée via la divergence évolutive du HLA (HED), qui quantifie les différences peptidiques entre deux allèles HLA.
L’essai a inclus 1 154 adultes et 113 enfants ayant reçu une greffe du foie entre 2004 et 2018. Des biopsies du foie ont été réalisées un, deux, cinq et dix ans après la transplantation et en cas de dysfonctionnement hépatique. Chez les adultes et les enfants, le HED du donneur a pu être associé à l’occurrence ou non d’un rejet aigu ou chronique de la greffe, mais pas à d’autres lésions histologiques. Le HED du donneur était indépendant et bien plus prédictif que la compatibilité HLA.
(1) Ferray C et al, Ann Intern Med 2021 Aug 24
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