LES CHERCHEURS du Global BPgen et ceux du Consortium CHARGE ont mené un examen des marqueurs génétiques tout au long du génome de 63 569 individus descendants d’Européens, notamment dans des régions connues pour présenter un intérêt particulier : régions associées aux fonctions cardiaques, à la vasorelaxation ou bien connues pour être associées à l’HTA.
Les membres du consortium CHARGE ou Cohorts for Heart and Aging Research in Genomic Epidemiology ont passé au crible environ un million de variants génétiques courants associés à la pression artérielle et à l’hypertension, chez 29 000 participants (étude présentée par Daniel Levy et coll.). Cette cohorte de très grande taille comporte des membres de plusieurs grandes cohortes et notamment de la Framingham Heart Study.
Les SNP identifiés ont ensuite été confrontés à l’analyse réalisée chez 34000 autres participants de la cohorte du Global BPgen Consortium, toujours au moyen d’un criblage du génome entier. Un total de 11 gènes est associé de manière significative : 4 pour la PAS, 6 pour la PAD et 1 pour l’HTA. Les gènes de pression sanguine comprennent l’ATP2B1, qui code pour une enzyme de membrane cellulaire (PMCA1) ; CACNB2, qui code pour une protéine de canal potassium ; CYP17A1 pour une enzyme nécessaire à la production de stéroïdes.
2,5 millions de variants de séquences d’ADN.
Quant aux chercheurs de Global BPgen, ils ont conduit une méta-analyse de 17 études d’association du génome entier où une prise de TA était effectuée, avec au total l’analyse de 2,5 millions de variants de séquences d’ADN chez plus de 34 000 individus.
Christopher Newton-Cheh et coll. ont identifié différentes régions chromosomiques où des gènes influant sur la pression sanguine sont présents : une région contient des gènes de peptides natriurétiques ; une autre contrôle l’excrétion du sodium. Une autre région contenant un gène connu pour être impliqué dans une forme familiale rare d’hypertension est repérée. Mais une autre n’avait pas été antérieurement associée à la pression artérielle. Ce sont ces résultats combinés à ceux du consortium CHARGE qui aboutissent au repérage de 12 variants de gènes porteurs d’un signal fort.
Selon ces nouveaux résultats, la proportion des variations de pression sanguine expliquée par la douzaine de variants génétiques est faible. Après prise en compte de facteurs influents - âge, sexe et indice de masse corporelle -, cette proportion est de 1 %. Toutefois, de petites différences génétiques contribuent à de petites différences de TA entre des individus. Mais additionnées, elles sont suffisantes pour se traduire en augmentations significatives de risque. Lorsque les variants incriminés exercent un effet combiné, les calclus montrent qu’ils peuvent provoquer une augmentation de 34 % du risque d’AVC et de 21 % du risque d’événement coronarien, y compris d’infarctus du myocarde.
Nature Genetics, 10 mai 2009.
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