IL SEMBLE bel et bien exister une prédisposition génétique à l’infection par les papillomavirus. Ce qui confirmerait le sentiment clinique, explique Mark H. Einstein (Yeshiva university), que certaines femmes, plus que d’autres, sont susceptibles d’éliminer ces virus.
L’équipe a enrôlé 480 femmes scindées en deux groupes. Le premier ne comportait que des patientes porteuses d’une néoplasie intraépithéliale (CIN) de haut grade, lésion due à un HPV. Le second était composé de femmes porteuses d’un HPV, mais indemnes de CIN de haut grade. Un séquençage a été réalisé sur les gènes des participantes, ciblé sur TAP. Ce gène est connu pour son rôle crucial dans la reconnaissance des virus et leur élimination.
Des différences génétiques sont été enregistrées entre les deux groupes, en deux sites du gène TAP. Les femmes qui portent l’un ou l’autre de ces polymorphismes ont un risque de lésion de haut grade inférieur de plus de 50 % par rapport aux autres. La protection persiste même en présence d’un HPV oncogène.
L’intérêt de ce travail porte surtout sur ce que l’on peut appeler la médecine à la carte. La mise au point d’un test génétique de dépistage permettrait de déterminer quelles femmes porteuses d’une infection persistante par un HPV sont les plus à même de déclarer une lésion de haut grade et à terme un cancer du col. Des protocoles thérapeutiques personnalisés pourraient être proposés selon le génotype.
Clinical Cancer Research, mars 2009.
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