L’UTILISATION du gingembre pourrait réduire de 40 % les nausées post-chimiothérapiques, selon un travail publié par une équipe de Rochester (Julie Ryan et coll.). Des observations occasionnelles ont montré un intérêt potentiel de cette épice, considérée comme un remède contre les douleurs d’estomac. Les auteurs ont conduit une étude de phase II/III contrôlée en double aveugle contre placebo chez 644 patients devant recevoir un minimum de trois cycles de chimiothérapie. Ils ont été divisés en 4 bras. En plus des traitements conventionnels des nausées et vomissements (sétrons), 3 bras ont reçu du gingembre (0,5 g, 1 g, 1,5 g) et un autre un placebo.
Les patients qui ont pris du gingembre trois jours avant la chimiothérapie et trois jours après ont accusé une réduction très significative des nausées et vomissements, de 40 % pour la dose la plus basse.
• Cancer prostatique
L’analyse de quatre facteurs de risque donne des indications sur la durée de la survie dans le cancer de la prostate métastatique, et ils pourraient aider au choix du traitement. Ces facteurs sont : la présence d’une douleur associée au cancer ; une anémie ; l’importance de l’extension du cancer aux autres organes ; et la progression dans les os. Ils ont été identifiés par le groupe d’Andrew Armstrong (Duke Center) et présentés dans le cadre d’une communication affichée. Ce travail a consisté en l’analyse de plus d’un millier de dossiers de patients inclus dans une étude sur le paclitaxel. Ces quatre facteurs permettent de prédire si les taux de PSA s’abaissent en réponse à un traitement. La survie moyenne est de 2 ans dans le groupe ayant le meilleur pronostic, de 1,5 an dans le groupe intermédiaire et de moins de 1 an dans le plus mauvais cas.
« Avec une connaissance du pronostic et de la réponse probable à la chimiothérapie, nous sommes plus à même de savoir si un traitement plus ou moins agressif doit être prescrit », commentent les auteurs.
• Tests BRAC
Une mère qui partage les résultats d’un test génétique avec ses enfants exprime un sentiment de plus grande satisfaction que si elle ne le fait pas, selon l’équipe de Kenneth Tercyak et coll (Lombardi, Georgetown). Ces auteurs ont mené des entretiens avec 221 mères et 124 autres parents (principalement des pères), avant que ne soient donnés les résultats d’un test de recherche d’un gène BRCA1 ou 2. Soixante-trois pour cent des mères et 55 % des pères ont parlé de ces résultats avec leurs enfants dans les six mois. Une meilleure communication de parents à enfants est bénéfique pour le processus de conseil génétique, expriment les auteurs. « Les enfants qui grandissent dans des familles où des cancers sont présents peuvent avoir ce souci pour eux-mêmes. Les tests génétiques permettent de donner une précision en terme de risque, ce qui est plus facile à gérer. »
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