Des cellules de sang de cordon amplifiées
Une équipe de l’université du Texas a présenté les résultats du premier essai clinique visant à évaluer l’efficacité et l’innocuité d’une greffe de cellules souches de sang de cordon amplifiées ex vivo. Conduits chez 71 patients souffrant de leucémie ou de lymphome, cet essai démontre que le transfert de cellules de sang de cordon amplifiées est aussi sûr et efficace que celui de cellules non amplifiées.
Les cellules souches de sang de cordon sont déjà utilisées avec succès dans le traitement de diverses maladies du sang ou système immunitaire. Chez l’enfant, les bénéfices obtenus sont souvent supérieurs à ceux observés à la suite d’un greffe de cellules souches de moelle osseuse. Chez l’adulte, la quantité de cellules souches contenue dans un cordon limite souvent la réussite du traitement. La possibilité d’utiliser des cellules souches amplifiées ex vivo devrait permettre de dépasser ce problème.
Le flavopiridol remis au goût du jour dans la LLC
Testé dans les années 1980 dans la leucémie lymphoïde chronique (LLC) avant d’être rapidement abandonné, le flavopiridol pourrait être efficace à hautes doses chez des patients résistants. C’est ce que montre l’équipe dirigée par le Dr Thomas Lin (université de l’Ohio). L’étude a inclus 116 patients ayant une LLC à un stade avancé. La plupart d’entre eux ayant des anomalies chromosomiques n’étaient pas candidats au traitement conventionnel. Près de la moitié des patients ont répondu à la chimiothérapie. Après avoir découvert que le flavopiridol se liait à des protéines plasmatiques et que la concentration efficace était en réalité plus faible, l’équipe a administré la molécule anticancéreuse à des doses plus élevées que précédemment. Le flavopéridol est également à l’étude dans la leucémie myéloïde aiguë, les lymphomes hodgkiniens ou non hodgkiniens et des cancers de la tête et du cou.
La greffe de moelle aussi performante chez les plus âgés
Un âge avancé ne semble pas être un critère pour récuser une greffe de moelle chez les patients atteints de leucémie myéloïde aiguë (LAM) ou de syndrome myélodysplasique (SMD). Ce sont les conclusions d’une métaanalyse menée par le centre de recherche internationale sur la greffe de moelle, à partir de données internationales sur 551 SMD et 565 LAM. Chez les sujets de plus de 65 ans, à condition que le protocole de chimiothérapie prégreffe soit moins agressif, dit « non myéloablatif », les taux de mortalité globale, de mortalité liée à la greffe, de rechutes et de survie sans leucémie ne sont pas significativement différents des sujets plus jeunes. Si l’âge pris isolément ne semble pas ainsi être un facteur pronostique, il apparaît, en revanche, que le type et le stade de la maladie sont des variables déterminantes pour décider d’une greffe de moelle.
Une thérapie génique contre le sida
Gerhard Bauer et ses collaborateurs de l’université de Californie (Davis) ont présenté les résultats préliminaires de leurs travaux visant au développement d’une stratégie de thérapie génique du sida. Cette approche consiste à modifier le système immunitaire des patients de manière à les rendre résistants au VIH. Elle est actuellement testée dans le modèle expérimental de la souris.
Concrètement, les chercheurs partent de fibroblastes cutanés qu’ils reprogramment en cellules souches pluripotentes induites (SPi). Le génome de ces cellules est génétiquement modifié, par exemple, en introduisant une mutation du récepteur CCR5 associée à une résistance au VIH. Les cellules sont alors placées dans des conditions de culture qui conduisent à leur différenciation en cellules souches hématopoïétiques, puis injectées aux souris.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?