L’ANALYSE des micro ARN (miARN) du greffon pourrait permettre de prédire un rejet aigu de greffe d’organe, selon Dany Anglicheau et coll. qui publient dans les « Proceedings » de l’Académie ds sciences américaine des résultats sur 33 greffons du rein. Les miARN régulent l’expression de gènes impliqués dans l’immunité adaptative, qui est en jeu dans le rejet aigu du greffon. Les auteurs ont passé en revue un grand nombre de miARN et recherché s’il existe une surexpression de certains d’entre eux dans les greffons au cours du rejet aigu. Et ils ont par ailleurs comparé les greffons entre eux. Ils décèlent ainsi un groupe de 17 miARN qui font la différence entre des allogreffes en état de rejet aigu et des allogreffes normales. Ils estiment que la prise de l’allogreffe « pourrait être prédite avec un haut niveau de précision » en réalisant ce profilage. « Les motifs d’expression des miARN pourraient servir de biomarqueurs du statut de l’allogreffe rénale humaine », concluent-ils.
Ils ont recherché par ailleurs s’il existe une surexpression des miARN dans les cellules mononucléaires périphériques et dans des cultures de cellules épithéliales rénales. Ils trouvent une surexpression de certains des miARN faisant partie du profil aigu du rejet. Cette expression se réduit en cas de surexpression des mêmes miARN par les cellules épithéliales rénales. L’observation de cet effet réciproque fait « suggérer une base cellulaire au rejet aigu de greffe ».
Proc Natl Acad Sci USA, édition en ligne
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?