Le paludisme existait déjà sous l'Empire romain, selon une étude publiée dans la revue « Current Biology ». Une équipe internationale de chercheurs est parvenue à extraire de l'ADN mitochondrial de Plasmodium falciparum, l'un des parasites responsables du paludisme, de dents d'individus décédés entre le Ier et le IIIe siècle de notre ère et enterrés dans trois cimetières de la péninsule italienne.
Des minuscules fragments d'ADN, extraits de la pulpe dentaire de dents provenant de 58 adultes et 10 enfants, ont été analysés. Les chercheurs ont pu récupérer plus de la moitié du génome mitochondrial de P. falciparum chez deux individus. « Il existe de nombreux textes décrivant des fièvres qui ressemblent au paludisme dans la Grèce antique et Rome, mais l'espèce de paludisme responsable était encore inconnue », note Stéphanie Marciniak, auteur principal de l'étude. « Nos données confirment que cette espèce était probablement Plasmodium falciparum », souligne-t-elle. Pour la scientifique, ces résultats soulèvent de nouvelles interrogations, notamment sur la dissémination du parasite et le poids qu'il occupait au sein des populations sous l'Empire romain. Chaque année, Plasmodium falciparum est responsable de la majeure partie des 450 000 décès liés au paludisme. Il est le parasite responsable du paludisme le plus répandu en Afrique sub-saharienne.
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?