Les protocoles actuels de production de lignées de cellules SPi se fondent sur l'introduction de copies supplémentaires de gènes fortement exprimés dans les cellules SE. L'introduction de ces gènes est réalisée à l'aide de vecteurs rétroviraux qui s'insèrent au hasard dans le génome, risquant d’induire ou de favoriser la transformation tumorale des cellules.
L'idéal serait de parvenir à induire la reprogrammation sans modifier le génome des cellules, en obtenant une surexpression transitoire des gènes nécessaires, cela à l'aide de peptides ou de molécules chimiques.
La communauté scientifique est plutôt optimiste quant à la résolution de ce problème. En l'espace de quelques mois, le nombre de gènes à introduire dans les cellules à reprogrammer est en effet passé de quatre à trois, voire à deux, si on utilise des cellules souches adultes neurales à la place des fibroblastes cutanés.
Fin septembre, des chercheurs sont même parvenus à obtenir des cellules SPi sans intégrer aucun gène dans les chromosomes des cellules à reprogrammer, en utilisant un vecteur adénoviral*. Ce type de vecteurs permet d’exprimer transitoirement les facteurs de reprogrammation, sans modifier le génome de la cellule hôte.
*Stadtfeld et coll., « Science », vol 322, pp. 945-949
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