DES TRAVAUX français suggèrent que le fait d’empêcher les cellules du système immunitaire de pénétrer dans le cerveau pourrait ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson. L’équipe de Stéphane Hunot (CNRS) et Etienne Hirsch (unité mixte INSERM-UMPC, UMR 975 a en effet montré que les lymphocytes T auxiliaires (CD4) pénètrent dans le cerveau des malades et tuent les neurones ; de plus, dans un modèle murin, l’absence de CD4 entraîne une amélioration très nette de la maladie. Plusieurs études, on s’en souvient, ont rapporté que les personnes qui prennent quotidiennement des anti-inflammatoires pour diverses raisons présentent un risque diminué de développer la maladie de Parkinson ; ce qui suggérait que le système immunitaire joue probablement un rôle dans la mort neuronale de la maladie de Parkinson. Constatation autopsique surprenante : les chercheurs ont observé que les lymphocytes T sont présents en grand nombre dans le cerveau de patients atteints de la maladie de Parkinson. Il apparaissait donc que les lymphocytes, normalement exclus du cerveau, pourraient contribuer à l’inflammation cérébrale au cours de cette maladie. Dans le modèle murin, les chercheurs montrent que ces lymphocytes ne sont pas de simples spectateurs de la mort des neurones mais qu’ils participent de façon active à la dégénérescence neuronale. Pour comprendre comment les lymphocytes tuent les neurones, les chercheurs ont développé des animaux hybrides vis-à-vis de la composition du système immunitaire. Ils montrent que les CD4 infiltrés utilisent le ligand Fasl qui est non seulement capable d’enclencher un programe de suicide cellulaire dans le neurones en activant le récepteur Fas mais aussi de stimuler des mécanismes inflammatoires délétères au niveau des cellules gliales environnantes. Ces résultats permettent d’affiner le développement d’anti-inflammatoires plus ciblés vers les cellules qui pénètrent dans le cerveau.
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