Améliorer la réponse

Publié le 17/12/2015

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À la fin de l’épidémie, l’OMS a été étrillée par 20 experts dans un texte critique. Parmi 10 mesures pour améliorer la réponse aux futures urgences, les experts préconisent d’investir dans des capacités permanentes de réaction aux épidémies et proposent aux gouvernements de renforcer leurs moyens de veille. Selon le Pr Peter Piot, découvreur du virus Ebola en 1976, l’épidémie a causé « d’immenses souffrances humaines, de la peur et un chaos qui ont été largement ignorées par les leaders politiques ». Pour le Pr Ashish Jha, directeur de l’institut de santé globale de Harvard, « les gens de l’OMS savaient que l’épidémie était hors de contrôle dès le printemps. Il leur a pourtant fallu attendre jusqu’en août pour déclarer l’état d’urgence. Le coût de ce retard a été énorme ». Lors de l’assemblée mondiale de la santé en mai dernier, Margaret Chan, directeur général, avait annoncé de nouvelles procédures visant à engager et former du personnel d’urgence avec un budget en hausse : près de 236 millions devraient servir à renforcer les capacités de préparation, de surveillance et de réponse de l’agence de l’ONU en cas d’urgence sanitaire.

En France, Le secrétaire d’État à l’Enseignement et la Recherche a annoncé l’attribution d’un budget au consortium REACTing mis en place par l’INSERM, l’Institut Pasteur, le CNRS, l’IRD le CIRAD et l’ANRS. Cette annonce a été faite lors du retour d’expérience (RETEX) sur la crise Ebola.

Sans polémique et en toute logique, MSF a reçu le prix Lasker-Bloomberg pour le bien public pour son « leadership audacieux » dans la lutte contre Ebola « et sa réponse soutenue en première ligne des urgences sanitaires » (QdM 08.09). « Nous acceptons ce prix en hommage des victimes et des survivants d’Ebola », a réagi le Dr Joanne Liu qui précise que 14 membres de l’association ont tragiquement perdu leur vie dans ce combat.