Bill Gates présent tout comme l'an dernier à Solidays a salué sur scène l'annonce faite par le président Hollande de maintenir la contribution française au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le président de République l'a annoncé en marge de la manifestation qui a accueilli pour sa 18e édition plus de 200 000 festivaliers, soit 20 000 spectateurs de plus que l'an dernier, une année déjà record. « Même si d’immenses progrès ont été accomplis depuis 2000, 1,2 million personnes dans le monde sont décédées en 2014 d'une cause liée au VIH/Sida », a indiqué le chef de l'État dans son message de soutien à Solidays.
360 millions d’euros par an
François Hollande a ainsi annoncé que « la France maintiendra sa contribution à hauteur de 1,08 milliard d’euros pour la période 2017-2019, soit 360 millions d’euros par an ». Il a aussi appelé à la mobilisation générale de la communauté internationale, « afin que la conférence de reconstitution du Fonds mondial soit un succès et permette de sauver des millions de vies ».
« J'aimerais exprimer toute ma gratitude envers le président François Hollande et la France », a réaffirmé Bill Gates, cette fois sur le perron de l'Elysée à l'issue d'un entretien avec le chef de l'État français rappelant que la France était le « premier contributeur en Europe dans la lutte contre le sida depuis des années ».
Évoquant la conférence de reconstitution du Fonds mondial pour les trois prochaines années, prévue le 16 septembre à Montréal, le milliardaire philanthrope a indiqué : « Je suis sûr que cette générosité sera une source d'inspiration pour d'autres ». « Le monde a besoin de ce genre de leadership, afin que nous puissions vivre dans un monde plus sûr, avec un meilleur niveau de santé, pour les générations à venir », a-t-il poursuivi.
Des associations satisfaites et vigilantes
L'association Solidarité sida, organisateur de Solidays, s'est fendue d'un « Merci monsieur le président ! ». Le collectif santé mondiale qui regroupe plusieurs associations dont Sidaction, One, Oxfam France ou encore Solthis, s'est réjoui de la décision française. « L’annonce anticipée de la France, qui est le deuxième donateur mondial, est un signal fort pour le succès de cette levée de fonds. Les autres pays, comme l’Allemagne ou l’Italie, doivent maintenant suivre son exemple et annoncer des contributions à la hauteur des enjeux et des ambitions », a souligné Friederike Röder de ONE.
S'il salue « l’engagement politique et financier », le collectif appelle à la vigilance. « Cette annonce politique d’ampleur doit se traduire immédiatement dans le projet de budget pour 2017 actuellement en préparation. Nous nous resterons aussi vigilants sur le fait que la France honore la totalité de son engagement actuel d’ici décembre 2016 », a précisé Christian Reboul d’Oxfam France.
Le Canada, le Japon, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande et la Commission européenne ont également déjà annoncé des contributions, dont certaines en hausse.
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