Les acteurs de la lutte contre le sida ont réagi avec émotion au décès brutal du Pr Mark Wainberg, chercheur canadien rendu célèbre pour la mise au point de la lamivudine, un des principaux analogues nucléosidiques utilisés dans le traitement des infections par le VIH. Le médecin est mort noyé à l'âge de 71 ans en Floride, le 11 avril dernier. La cause exacte de la noyade n'est en revanche pas connue, comme l'a expliqué à la presse la police de la ville de Bal Harbour.
À la tête de l'institut Lady Davis et du centre de recherche sur le sida de l'université McGill à Montréal, le Pr Wainberg était également connu pour avoir contribué à la compréhension des mécanismes de résistance aux traitements.
« Nous nous associons aux hommages qui lui sont rendus de par le monde et qui soulignent son engagement et sa contribution majeure à la lutte contre le VIH, a réagi l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Nous aimions sa générosité, son enthousiasme, son sens du dialogue et de l'écoute », complète l'agence.
« Mark Wainberg était un géant de la recherche sur le sida. Son travail a contribué à sauver des millions de vies » a réagi dans un communiqué Michel Sidibé, directeur exécutif de l'ONUSIDA.
La société internationale sur le sida en deuil
Le Pr Wainberg a également présidé la société internationale sur le sida (IAS) entre 1998 et 2000. L'organisation s'est d'ailleurs déclarée « sous le choc » de la disparition de celui qui est présenté comme un « leader, un mentor et un ami proche, de notre équipe et de notre communauté ». La présidente de l'IAS Linda Gail Bekker ajoute : « Nous avons perdu l'un des plus déterminés. »
L'œuvre du Pr Wainberg a également été saluée dans son pays par la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida, pour qui le chercheur, très engagé dans la défense des droits LGBT, « a toujours su faire preuve d'une remarquable ouverture envers les membres de la communauté, et leur laissait d'ailleurs une place de choix ».
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