Deux études menées à l’université Johns Hopkins (Baltimore) mettent en avant les propriétés antipalustres de certaines bactéries chez des anophèles.
Dans l’une publiée dans «Science» (1), l’équipe du Dr George Dimopoulos montre qu’Enterobacter, une bactérie naturellement présente dans la flore intestinale de certains moustiques, est capable de bloquer l’infection à Plasmodium falciparum. La présence de la bactérie diminuerait de 98 à 99 % la présence du parasite à différents stades du développement. « Ce qui explique pourquoi certains moustiques transmettent davantage le paludisme aux hommes, même s’ils font partie de la même espèce », explique l’un des auteurs.
Dans la seconde étude publiée dans «PLoS Pathogens» (2), l’équipe du Dr Jason Ragson s’est penchée sur deux souches de Wolbachia, une bactérie qui n’est pas présente à l’état naturel chez les anophèles. Non seulement la contamination artificielle du moustique diminuerait les taux digestifs de Plasmodium falciparum, mais elle serait aussi capable d’entraîner la mort de l’insecte et ainsi couper court à la transmission du parasite à l’homme. La découverte du rôle de ces deux bactéries suggère de nouvelles pistes ciblant le vecteur pour lutter contre l’infection palustre.
(1) Science, 13e édition, mai 2011. (2) PLoS Pathogens, publié en ligne le 19 mai 2011.
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