Nous avons le plaisir de vous présenter ce numéro du quotidien du médecin qui fait le point sur l’essentiel de l’actualité « infectiologique ». Nous sommes tous attentifs à la mise en place de mesures visant à favoriser le bon usage des anti-infectieux. Un délégué ministériel à l’antibiorésistance a été nommé. Plusieurs projets sont en cours au niveau régional. Cependant, le déploiement des moyens humains suggéré dans le rapport rendu à la ministre, n’a pas été retenu comme une priorité. Face à des décisions politiques qui parfois tardent à se concrétiser, il nous faut poursuivre notre implication et maintenir notre vigilance. Nous sommes confrontés à des situations imprévues de pénurie qui touchent de plus en plus de molécules. Nous ferons le point sur ces évolutions.
La prévention est un autre pilier de notre activité. Pour répondre à la défiance de la population vis-à-vis de la vaccination, une concertation citoyenne a été mise en place en 2016. La SPILF qui a participé à cette réflexion, en association avec de nombreuses sociétés et associations, a pris position pour soutenir l’extension des obligations vaccinales. Nous vous ferons partager notre réflexion.
La maladie de Lyme occupe également l’espace médiatique. Un plan national de lutte contre les maladies transmissibles par les tiques a été présenté par la ministre de la Santé. La SPILF coordonne le protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), mis en place en collaboration avec la HAS. A ce jour nous n’avons pas identifié de données nous incitant à remettre en cause les recommandations de 2006 et nous pensons préférable de les maintenir afin de ne pas laisser démunis nos collègues qui se trouvent en première ligne face à des patients inquiets et demandeurs d’une prise en charge adaptée. Si les données de la littérature scientifique et les conclusions du PNDS conduisent à remettre en cause ces propositions, la conférence de consensus de 2006 sera actualisée.
L’actualité c’est également la labellisation des centres de prise en charge des infections ostéoarticulaires complexes dans le nouveau contexte territorial, l’hépatite C dont la prise en charge évolue vers un traitement de tous les patients, l’infection par le VIH avec les évolutions dans le domaine de la prévention (développement de la Prep) mais aussi dans les stratégies thérapeutiques d’allégement et de simplification. Vous trouverez également des informations sur la mise en place du DPC, des mises au point sur la prise en charge du paludisme, la pathologie des migrants…
Merci à tous ceux qui ont contribué à ce numéro particulièrement riche et une bonne lecture à tous.
Responsable du service des maladies infectieuses, CHU Poitiers
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